L’association de défense de l’environnement Robin des Bois a publié mercredi un "Atlas de la France Toxique" où sont répertoriés tous les sites potentiellement dangereux et toxiques de l’hexagone. Découvrez quelle est la ville française la plus polluée.
L’"Atlas de la France toxique" (Editions Arthaud) publié par l’association Robin des Bois, recense toutes les formes de pollution qui touchent la France, à travers trente-six cartes qui reviennent sur la pollution nucléaire, chimique et toxique. Une base de données qui recèle des surprises et dresse un état des lieux assez alarmant.
L’air moins respirable à Marseille
Si Paris, Lyon et Marseille dépassent toutes les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), c’est à Marseille que l’air est le plus irrespirable. En effet, la cité phocéenne détient une moyenne de particules fines record à 31,8 µg/m3 selon l’Institut de veille sanitaire (InVS). Lyon est à 29,5 µg/m3 contre 27 µg/m3 dans la capitale.
Paris, capitale radiodioactive
Les déchets radioactifs eux, sont plus présents à Paris, bien qu’aucune centrale nucléaire ne soit installée à proximité de la capitale. Ces déchets sont stockés dans 36 sites : hôpitaux, centres de recherches, ou industries... Lyon et Marseille comptent chacune 14 sites, précise l’"Atlas de la France toxique".
Lyon où le nombre de sites sensibles est le plus important
L’atlas montre en outre que Lyon, où se concentre pas moins de deux millions de mètres carrés de friches industrielles, est la ville qui contient le plus de sites pollués de traces de plomb, de chrome ou encore d’hydrocarbures. La ville a également trois sites classés Seveso, c’est-à-dire classés comme les plus dangereux en cas d’accident grave. De son côté, Marseille détient 50 sites sensibles et deux sites Seveso, contre zéro à Paris.
Qu’en est-il de l’amiante ?
Dans leur atlas, les coauteurs dressent quatre cartes des zones infestées par l’amiante en France. On apprend ainsi que des kilomètres de voiries parisiennes sont enrobés d’amiante ou que la Haute-Corse présente un fort taux d’amiante naturelle. L’amiante est la deuxième source de maladie professionnelle en France et première cause de décès au travail, qui a vu ses seuils réglementaires se durcir en juillet dernier.
Fort de près de 30 ans d’archives et documents, l’association se défend de seulement pointer du doigt les pollueurs et veut faire réagir. "C’est un atlas violent mais réaliste, pédagogique. Il ne s’agit de lancer 36 cartes comme autant de pavés dans la mare", a prévenu Jacky Bonnemains, président de l’association. "Il s’agit d’informer et d’inciter le public, les riverains, les victimes à s’organiser pour interpeller les responsables", affirme-t-il.
A LIRE AUSSI :
Voir notre dossier réchauffement climatique