"Impatiente" de défendre son projet de réforme de loi Travail, la ministre Myriam El Khomri ne souhaite pas avoir recours à l’article 49-3 de la Constitution.
Le texte sur la réforme du droit du Travail passe devant l’Assemblée ce mardi. Alors que les débats risquent d’être longs, la ministre qui défend le texte n’a pas caché son "impatience".
Dans une interview à paraître mardi dans Le Parisien/Aujourd’hui en France, Myriam El Khomri a assuré qu’elle "refuse de faire planer la menace" pour imposer cette réforme qui fait jaser la France, dans les rues comme au Palais Bourbon. La ministre ne prévoit pas d’avoir recours à l’article 49-3 de la Constitution mais attend de voir "comment les choses se déroulent", rapporte 20minutes.
Alors que selon les dernières estimations, il manque 40 voix à l’Executif pour faire voter ce texte, la ministre ne s’inquiète pas trop. "C’est un pointage à une date dite. Le respect que je porte à l’Assemblée me conduit à penser que du dialogue et de l’échange peut découler une évolution majoritaire. Mon objectif est de convaincre les parlementaires de la majorité. Ce texte est un acte de confiance dans le dialogue social au plus près du terrain", a-t-elle souligné.
Myriam El Khomri a également commenté les débordements lors des manifestations contre le projet de réforme du droit du Travail. Elle a alors rappelé qu’il "est important de ne pas confondre manifestants et casseurs. Les manifestants font usage d’un droit, les casseurs veulent renverser les institutions. Ils sont dans une démarche destructrice, qui n’a rien à voir avec le contenu du projet de loi".
Bien décidée à défendre son texte, la ministre du Travail a lancé que "L’heure du Parlement est venue et permettra d’enrichir ce texte. Faut-il céder à la rue et retirer le texte ? Non "