Le Premier ministre Manuel Valls a évoqué ce matin de possibles modifications ou des améliorations du projet de loi Travail. Il a cependant averti qu’il est hors de question de changer le cadre du texte.
L’article 2 du projet de loi Travail est contesté par la CGT et FO, rappelle le site boursorama.com. Et c’est justement sur cette partie du texte que le Premier ministre Manuel Valls reste intransigeant, même s’il a évoqué des modifications et des améliorations. "Il est hors de question de changer le cadre. Il peut toujours y avoir des modifications, des améliorations", a-t-il déclaré sur RMC/BFM TV, répétant qu’il n’y aurait pas de retrait du projet.
À propos des modifications qu’il comptait apporter au texte, Manuel Valls est resté évasif. "On verra, mais il n’y aura pas de modification de la philosophie du texte", a-t-il dit. Une nouvelle journée de mobilisation sociale contre la loi Travail est prévue aujourd’hui, la huitième depuis mars. Une neuvième est déjà programmée le 14 juin, avec un rassemblement unique à Paris. Au programme aujourd’hui, des défilés à Paris et en province, des sites pétroliers bloqués ou à l’arrêt, des perturbations attendues dans les ports et les centrales électriques…
Les opposants au projet de loi Travail, CGT en tête, multiplient les actions pour tenter de faire changer d’avis Manuel Valls qui assure être respectueux de la CGT dont il connaît l’histoire, "mais ça n’est pas la CGT qui peut bloquer le pays, ce n’est pas la CGT qui peut imposer un texte de loi", a-t-il martelé, réitérant ses propos fustigeant le syndicat, hier à l’Assemblée "l’irresponsabilité" du syndicat.
"Moi, je vais retirer un texte ? Ou je vais réécrire un article qui est le cœur de sa philosophie, c’est-à-dire la négociation dans l’entreprise ?", a demandé Manuel Valls qui reconnaît cependant que beaucoup d’aspects du projet de loi Travail n’avaient pas été "compris". "Ce pays se meurt parfois de ses conservatismes, de son impossibilité à réformer, c’est pour ça que nous sommes dans un moment crucial", a-t-il plaidé.