Le président de la République française François Hollande a accordé une interview à La Matinale de la chaîne de télévision Europe 1. Il a fait le point sur nombreux points concernant la politique qu’il a mené depuis 2012. Le thème du chômage, de la jeunesse, de l’éducation et de l’économie ont été décortiqués en direct par le chef de l’État ce mardi matin.
Le président de la République française François Hollande a accordé une interview à La Matinale de la chaîne de télévision Europe 1. Il a fait le point sur nombreux points concernant la politique qu’il a mené depuis 2012. Le thème du chômage, de la jeunesse, de l’éducation et de l’économie ont été décortiqués en direct par le chef de l’État ce mardi matin.
La Matinale d’Europe 1 a été en pleine effervescence. Le président de la République François Hollande en personne était sur le plateau de cette chaîne de télévision et de radio dans la matinée du mardi 17 mai. Il a été défendu sa politique depuis le début de son mandat en 2012. Il a eu la parole dans cette émission d’Europe 1 Matin à partir de 7h30 et cette entrevue a duré une heure.
De nombreux sujets assez épineux ont déjà été évoqués, effleurés ou même décortiqués entre le chef de l’État et des animateurs de l’émission d’Europe 1. La première intervention de François Hollande est résumée la situation actuelle en quelques mots : "Ça va mieux, c’est une réalité", il a par ailleurs justifié son argument. "Quand j’ai eu cette formule, ce n’est pas pour dire tout va bien. Ça va effectivement mieux pour la France. Ce n’est pas un propos de circonstance, ou de campagne. C’est une réalité", a-t-il expliqué. Durant la première demi-heure, le volet sur la réforme du travail, sur la loi El Khomri, sur la question du chômage, de l’impôt et l’économie de la France ont été mis à l’honneur. Il a notamment parlé de la lutte contre le chômage. "La bataille du chômage n’est pas gagnée", a-t-il reconnu.
Après, vers 8h du matin, le délicat sujet de la confiance de l’exécutif envers le jeune ministre de l’Économie Emmanuel Macron a été profondément discuté. Il a annoncé qu’il fait toujours confiance à son jeune ministre et qu’il croit encore à la solidarité de son gouvernement. "Je lui ai fait confiance : il était mon conseiller et je l’ai nommé ministre. Ce que je lui demande, c’est de mettre en œuvre cette politique. S’il veut développer ses idées, il en a le droit, mais dans le cadre de ce qui doit être fait : la solidarité gouvernementale. S’il n’avait pas ma confiance, il ne serait pas au gouvernement", a-t-il annoncé selon le site d’Europe 1.
L’épineuse question de la loi Travail a été discutée vers 8h10. "Cette loi, qui est en débat, y compris dans la rue, elle va passer", a affirmé le président de la République. Il ne faudrait plus céder et avancer selon le chef de l’État dans cette marche vers la réforme du Code du travail. "Trop de gouvernements ont cédé, d’où l’état du pays que j’ai trouvé en 2012, pour que moi-même, dans des circonstances pas faciles, je cède dès lors qu’un compromis a été trouvé", a-t-il expliqué selon europe1.fr.
La question de la sécurité et de l’État d’urgence a été mise sur le tapis sur le plateau d’Europe 1 Matin vers 8h12. Durant cette période, les questions de Thomas Sotto et de Jean-Pierre Elkabbach ont pris d’assaut le président de la République. Il a été notamment question de la ligne politique de la gauche en générale et sur les programmes politiques de François Hollande. "Je conduis les Français vers une forme de social-démocratie à la française où l’État aura toute sa place et où les partenaires sociaux pourront jouer tout leur rôle" a avancé le chef de l’État en définissant la politique qu’il est en train de mener.
François Hollande a par ailleurs parlé de la sécurité en France, et tout particulièrement des violences en marge des manifestations qui sont devenues problématiques ces derniers temps. Il a dit qu’il faut cesser les casses. "En France, on peut, même dans un contexte particulièrement lourd, avec l’état d’urgence, manifester, occuper des places. Je respecte ceux qui sont sincères et qui veulent faire entendre leurs voix. Mais il se glisse parmi ces manifestations des casseurs, des individus qui ne viennent pas contester une loi mais pour briser des magasins, du mobilier urbain. Ça, ça suffit et ça ne pourra pas rester sans réponse", a relayé le site d’Europe 1. Le président a également ajouté que casser est un délit, donc punissable.
François Hollande compte terminer son quinquennat et il affirme vouloir "amplifier" ses efforts afin de redresser le pays. Il espère donc mettre à profit sa dernière année de mandat pour servir le pays et prouver qu’il a été efficace lors de son passage au pouvoir. Il a aussi lancé des critiques contre la droite peu avant la fin de son intervention.
La religion a également été discutée dans ce grand débat entre les journalistes d’Europe 1 et le Président de la République. Les démarches pour la paix entre Israël et la Palestine ont été évoquées. La conférence sur la paix au Proche-Orient est fortement attendue par François Hollande afin de trouver une solution pour ces conflits israélo-palestiniens.
Les relations entre l’Union européenne et la Turquie ont été effleurées par les journalistes et le président de la République vers la fin de l’entrevue. Les accords faits entre l’Europe et la Turquie, notamment sur la facilitation des échanges entre cette organisation et le pays turc ont été évoqués.
Peu avant qu’il sorte du plateau d’Europe1, François Hollande a été interrogé sur la polémique concernant le spectacle annulé de Black M dans le cadre de la centenaire de Verdun. Le maire "a subi des pressions inouïes, de violence, de haine. Ne voulant pas créer d’incident, il y a renoncé. C’est sa seule décision, puisque l’État n’avait pas à en connaître. Si le maire voulait, l’État mettrait les moyens pour sécuriser le concert. Et les subventions seraient maintenues" a expliqué le président.
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