"Au rythme où on va, quelqu’un va mourir parce que la violence est à chaque manifestation un peu plus élevée", a prévenu le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, interrogé dimanche sur France 3 sur les violences ayant émaillé les récents défilés contre la loi travail.
"Au rythme où on va, quelqu’un va mourir parce que la violence est à chaque manifestation un peu plus élevée", a lancé Jean-Luc Mélenchon invité sur France 3 en ce 1er mai, nouvelle journée de mobilisation dans la rue, en mettant en cause le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.
"Nous n’avons aucune gloire à tirer du fait qu’un policier soit grièvement blessé par une pierre, aucune gloire. Ca me fait mal au coeur pour lui, comme pour le môme qui a perdu son oeil", a détaillé le co-fondateur du Parti de gauche, se montrant soucieux de ne pas opposer policiers et manifestants.
Jean-Luc Mélenchon a évoqué "une malveillance absolue du haut commandement de la police", assurant ne pointer "du doigt que le ministre de l’Intérieur". "Ces hommes avec ces uniformes, ce sont des hommes qui obéissent (...) mais quand (...) vous barrez un pont et que vous permettez aux casseurs d’être tranquilles pendant au moins un quart d’heure, alors vous permettez de manière délibérée la violence", a-t-il estimé.
Comme l’avait fait le Parti de gauche samedi, il a demandé à Bernard Cazeneuve de rappeler les règles : "pas de tirs tendus, pas d’utilisation de flash ball pendant les manifestations, pas de présence de la BAC (brigade anti-criminalité) pendant les manifestations, la BAC n’est ni équipée ni organisée pour ça".