Yusuf, 15 ans, qui avait prêté allégeance à l’État islamique, avait tenté de tuer avec une machette en janvier dernier son professeur juif, Benjamin Amsellem. Si l’un des plus jeunes terroristes présumés de France regrette son acte, il maintient toujours son désir de vouloir "mourir en martyr".
Aucun trouble psychiatrique décelé chez l’adolescent terroriste
En janvier dernier, à Marseille , un adolescent du n om de Yusuf, âgé 15 ans, avait tenté d’assassiner son professeur juif, Benjamin Amsellem avec une machette. Le jeune garçon qui avait prêté allégeance à Daesh avait fait alors l’objet d’une enquête profonde, dont les derniers éléments recueillis sont grandement inquiétants. Comme rapporté par TF1 qui a eu accès au dossier, l’adolescent aurait été pleinement conscient lorsqu’il a commis ce geste criminel. Les experts psychiatriques ne lui ont décelé aucun trouble quelconque. Yusuf "ne présente pas de troubles ou de déficiences susceptibles d’influencer son comportement", a certifié le rapport d’enquête.
Détermination des jeunes terroristes de France
Cette information est de première importance pour les enquêteurs de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) et de la SDAT (Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire). En effet, elle montre à quel point les jeunes terroristes présumés de France sont déterminés dans leurs causes. "Il s’agit d’un adolescent présentant des capacités intellectuelles normales à supérieures", écrit la psychiatre Julie M. le 23 février dernier. Dans ce rapport qui a été renvoyé récemment à la juge d’instruction, l’experte argue le sentiment d’injustice et de préoccupation qu’avait Yusuf par rapport au sort des musulmans.
Des remords à demi-mots
Actuellement incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis, Yusuf s’est déclaré, dans un premier temps, fier de sa tentative d’assassinat afin de venger ses "frères palestiniens". Son seul regret aurait été alors de ne pas avoir réussi à tuer son professeur qui l’aurait provoqué en marchant "tranquillement avec sa kippa". L’ancien lycéen en classe de Seconde spécialité électronique au lycée professionnel Ampère à Marseille a exprimé des remords du bout des lèvres par rapport à son acte, pour la première fois le 25 février 2016. "Je ne suis pas fier ni de l’avoir fait ni de ne pas avoir réussi à le tuer", a déclaré Yusuf en procès-verbal. Toutefois, l’ancien lycéen, qui jure de changer, souhaite "toujours mourir en martyr. C’est le rêve de tout musulman."
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