Après les manifestations et les premiers barrages contre la loi Travail, hier, c’est aujourd’hui aux policiers de protester contre la "haine anti-flic". Grève aussi à la SNCF : ce mercredi matin seuls la moitié des TER étaient en circulation et deux TGV sur trois en moyenne.
C’est un mouvement de protestation inédit. Les policiers manifestent, ce mercredi 18 mai, dans une soixantaine de villes de France pour dénoncer la "haine anti-flics", après deux mois d’affrontements en marge de la mobilisation contre la loi Travail. Le rassemblement le plus important a eu lieu place de la République, à Paris. Des incidents ont été rapportés.
La situation est tendue entre les forces de l’ordre et des manifestants venus protester contre cette mobilisation, rassemblé autour du collectif "Urgence, notre police assassine". Ce collectif avait pourtant l’interdiction de manifester mais une centaine de personnes s’est dressée contre les policiers. Vers 11h30, ces contre-manifestants, qui criaient "Flics, porcs, assassins" ou "tout le monde déteste la police", ont ensuite décidé spontanément de se rendre à place Stalingrad en passant par le canal St Martin. Une voiture de police a été incendiée quai de Valmy sur leur passage. Selon un journaliste de France TV Info, un des policiers qui se trouvaient dans le véhicule a été légèrement blessé à la tête.
Vers 14h00, la manifestation des policiers a pris fin place de la République à Paris, observe une journaliste de Metronews présente sur place.
La manif sauvage à Paris tourne à l'émeute une voiture de police incendiée ses deux occupants sortis in extremis pic.twitter.com/5aolpcaTNC
— Christophe Gueugneau (@gueugneau) 18 mai 2016
Policiers et gendarmes protègent chaque jour citoyens et institutions. S'en prendre à eux, c'est s’attaquer à nous tous. #AvecNosPoliciers
— Manuel Valls (@manuelvalls) 18 mai 2016
Jeudi, sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl) sont à l’initiative d’une nouvelle journée d’actions unitaires pour contester le texte de la ministre du Travail Myriam El Khomri, jugé trop favorable aux entreprises. C’est la septième journée de mobilisation contre la Loi Travail en un peu plus de deux mois. Les manifestations ont été toujours ponctuées de heurts, comme celle de mardi à Paris.
Voir notre dossier réforme du Code du Travail