Au lendemain du scandale qui a éclaboussé le député écologiste Denis Baupin, la rédaction fait sur le point sur cette affaire qui a fait la une des médias ce lundi.
L’affaire éclate au grand jour
Le scandale a éclaté après les révélations chocs de Mediapart et France Inter. Le député écologiste Denis Baupin a été accusé de harcèlement et d’agression sexuelle par plusieurs responsables et élues d’Europe Ecologie-Les Verts. Certaines victimes ont accepté à visage découvert de témoigner en racontant ce qu’elles avaient subi. Une fois rendue publique, l’affaire a évolué très rapidement. À la demande du président de l’Assemblée nationale, le mari de la ministre du Logement Emmanuelle Cosse a présenté sa démission au poste de vice-président de l’institution.
Les accusations contestées par l’intéressé
Denis Baupin, lui, a nié en bloc toutes les accusations lancées à son encontre. Selon les témoignages recueillis par les journalistes, les faits ont eu lieu au moins entre 1998 et 2014. "Monsieur Denis Baupin entend souligner que les allégations délictueuses, présentées comme prescrites, sont mensongères, diffamatoires et qu’elles ne reposent sur aucun fondement", a affirmé le conseil du député dans un communiqué relayé par TF1. Il a été indiqué que l’intéressé envisagerait ainsi de saisir les Juridictions compétentes pour faire valoir ses droits si des atteintes étaient constatées. Interrogées par Mediapart et France Inter, les victimes ont confié avoir eu envie de tout raconter en mars dernier. Denis Baupin a en effet posté sur Twitter une photo de lui en train de poser avec du rouge à lèvres dans le cadre d’une campagne contre les violences faites contre les femmes. Mais aucune d’elles n’a porté plainte.
Un appel à "lever l’omerta"
Ce mardi, la presse quotidienne appelle à briser cette "omerta" qui couvre souvent les affaires de harcèlement et d’agression sexuelle dont est accusé Denis Baupin. Dans cette perspective, un collectif de 500 militants et élus de tous bords a sorti ce jour un appel dans "Libération" "pour que l’impunité cesse" contre les auteurs de harcèlement sexuel. La pétition a été lancée en parallèle sur le site Change.org avec près de 5 000 soutiens enregistrés ce mardi matin. "La difficulté des femmes à parler de ce type de violences est générale, mais sans doute amplifiée dans le microcosme politique, où elles doivent plus qu’ailleurs ne jamais paraître faibles, incarner une posture inverse à celle d’une victime", a écrit le collectif baptisé "Levons l’omerta".
Consultez notre dossier sur les agressions sexuelles.