La tension subsiste entre la justice et les avocats de Karim Benzema. Nathalie Boutard, la juge d’instruction en charge de l’enquête sur le chantage présumé à la sextape de Mathieu Valbuena a informé le parquet de Versailles d’une possible "violation du secret professionnel".
Une erreur de procédure pourrait inquiéter l’un des avocats de Karim Benzema, Me Eric Dupont-Moretti, en marge de l’affaire de la sextape, écrit mercredi Le Parisien - Aujourd’hui en France. Le joueur est mis en examen depuis le 5 novembre 2015 pour complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs.
Le journal explique que la juge d’instruction en charge de l’enquête, Nathalie Boutard, a signalé au parquet de Versailles que le célèbre pénaliste lillois n’était pas encore formellement l’avocat de Benzema lorsqu’il lui a adressé, le 11 avril, une demande de complément d’enquête.
Juridiquement, il n’aurait pas dû avoir connaissance à cette date du dossier d’instruction qu’il cite abondamment dans sa requête, cosignée par Me Sylvain Cormier, l’avocat lyonnais historique du joueur. Ces faits pourraient relever de la violation du secret de l’instruction et du recel, est-il souligné. Il revient au parquet "d’apprécier les suites à donner" et cela "est en cours", a-t-on encore précisé.
"La juge a fait un courrier au parquet", transmis le 13 avril, "pour signaler qu’il y avait eu violation du secret professionnel et recel", a confirmé à l’AFP une source au parquet. Joint par le quotidien, Me Sylvain Cormier s’est dit scandalisé par la "méthode de la juge". "Cet épisode me semble révélateur de l’attitude de la juge à l’égard de la défense de Karim Benzema. Alors que cette instruction a été polluée par d’innombrables fuites, elle n’a jamais initié d’enquête. Et là, elle exploite immédiatement cette péripétie", déplore le pénaliste.
Affaire de la sex-tape : la juge attaque les défenseurs de Benzema https://t.co/BBZ7k0EJ6G pic.twitter.com/1Wr7vhwAdP
— Le Parisien - Sports (@LeParisienSport) 4 mai 2016
La violation du secret professionnel est passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende, rappelle Le Parisien.
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