L’Education nationale vient de suspendre une auxiliaire de vie scolaire (AVS) pour avoir maltraité un enfant de 4 ans en mars dernier. Elle a attaché l’élève de maternelle à une chaise avec du scotch sur la bouche.
En septembre 2015, ce petit garçon a fait sa première rentrée à l’école Paul-Bernard de Guesnain. Ses parents confiants ne s’attendaient pas que leur fils allait vivre un véritable calvaire. Comme le relate La Voix du Nord, l’auxiliaire de vie scolaire (AVS) qui était en charge de la classe de maternelle avait fait subir à l’enfant une punition consternante : l’enfant a été attaché à sa chaise avec du scotch sur la bouche. Les faits se sont déroulés en mars dernier. Les parents ont porté plainte et l’AVS a été suspendue de ses fonctions par l’Education nationale.
Les parents accusent également les deux autres enseignants
Malgré la sanction prise par l’Education nationale, les parents du petit estiment qu’elle a sa part de responsabilité dans cette affaire. Ces derniers soupçonnent de "protéger ses troupes" puisque les enseignants, eux, ont été blanchis. "Qui peut croire que l’AVS a fait ça sans que les instits ne soient au courant ?", s’interroge le père dans la Voix du Nord. En effet, un enseignant titulaire et un stagiaire se partagent la classe de son fils. Par ailleurs, l’enfant a subit une deuxième punition : il a été attaché à sa chaise avec un foulard. Une punition qui aurait été infligée dans la médiathèque, "dans le dos de l’instituteur stagiaire", selon le recteur d’académie. Autant de faits inacceptables mais "exceptionnels", assure le haut fonctionnaire. Après enquête, un inspecteur de l’Education nationale a considéré que "l’AVS avait commis, seule, les actes susnommés". Les deux enseignants, ont été rappelés à l’ordre "sur les points de vigilance à adopter".
Les parents sont consternés
"C’est la maman d’un camarade de classe de mon fils qui m’a dit qu’il avait été puni", lâche la mère de l’enfant dans La Voix du Nord. Selon elle, les punitions infligées à son fils auraient provoqué une reprise de son bégaiement. "On lui a mis du scotch sur la bouche pour qu’il se taise et il a été attaché à une chaise pour qu’il se calme. Je comprends mieux pourquoi il s’était remis à bégayer...", explique-t-elle. "Mettre du scotch sur la bouche d’un gamin et l’attacher à une chaise, c’est une punition d’un autre âge ! Nous, on ne veut la peau de personne. On veut juste connaître la vérité et savoir combien de temps ces punitions ont duré", a-t-elle déclaré. Pour l’Education nationale, cette affaire est d’ores et déjà "réglée". Selon le rectorat, cette dame avait toujours présenté des "états de service irréprochables". Mais elle aurait traversé une période difficile. "Elle dit avoir confondu vie professionnelle et vie privée", explique le rectorat.
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