Un lycée parisien occupé par des migrants est en cours d’évacuation ce mercredi matin. Des heurts ont éclaté entre les policiers et les manifestants venus former une chaîne humaine pour y empêcher l’accès.
Des violences ont éclaté mercredi matin entre des policiers et des manifestants hostiles à l’évacuation des migrants occupant le lycée parisien Jean-Jaurès. Selon France Info, vers 6h15, plusieurs dizaines de gendarmes mobiles s’étaient positionnés devant l’établissement. A leur arrivée, des dizaines de manifestants ont déjà érigé un barrage humain afin d’empêcher l’accès à une entrée du lycée.
Le face-à-face a duré une dizaine de minutes. Les manifestants, dont certains étaient masqués ou cagoulés, ont lancé des jets de projectiles, tout en criant "tout le monde déteste la police", a constaté une journaliste. Certains manifestants assis sur la chaussée face aux CRS scandaient : "solidarité avec les réfugiés". De leur côté, les forces de l’ordre ont répondu à coup de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
Les forces de l’ordre ont accédé à l’établissement via une autre entrée. Elles ont dû forcer une porte en fer et dégagé des tables et des chaises qui en interdisaient le passage, a rapporté à l’AFP un membre du collectif qui soutient les migrants.
Crs et manifestants face à face rue des Pyrénées #Paris #migrants. Odeur lacrymogènes. Lycée Jean Jaures evacuation pic.twitter.com/qg2CbBWP8f
— ReportageFranceInter (@ReportageFI) 4 mai 2016
Le calme est revenu peu après. Vers 7 heures, un journaliste de la chaîne iTélé a été pris à partie par des manifestants, selon des images diffusées en direct sur le réseau social Periscope. Il a été évacué par les forces de l’ordre. Le coordinateur politique du Parti de gauche, Eric Coquerel, a dénoncé une "violence injustifiée". "Ce lycée est vide et ne sert à rien. Ces personnes sont mieux ici que dans la rue", a-t-il commenté sur place.
Le lycée Jean-Jaurès a été occupé depuis le 21 avril par une centaine de migrants de toute nationalité Érythréens, Soudanais, Somaliens, Afghans, Yéménites, mais aussi Marocains, Tunisiens… Des hommes, des adolescents, des femmes avec enfants. Ces migrants venaient essentiellement du squat de Stalingrad, installé sous le métro aérien. Le tribunal administratif de la ville avait récemment ordonné son évacuation "sans délai".
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