Le préfet de Mayotte fait état de 130 migrants hébergés provisoirement à Mamoudzou, au centre de l’île. Ces derniers se sont réfugiés dans un camp de fortune après avoir été chassés par la population mahoraise, en juin dernier.
La crise des migrants insolvable à Mayotte inquiète grandement les autorités locales. A la suite des expulsions de plusieurs migrants clandestins entre janvier et juin 2016 par des collectifs d’habitants mahorais, plusieurs centaines d’entre eux s’étaient regroupées. Ils avaient trouvé place pendant plusieurs semaines devant le siège du Comité de Tourisme sur la place de la République à Mamoudzou. Après que les associations de défense des droits de l’homme ont saisi la justice par rapport au sort de ces migrants, la préfecture les avait finalement hébergés en urgence dans un établissement hôtelier.
D’après les détails communiqués par Frédérick Veau, 130 migrants "décasés" se trouveraient toujours dans l’établissement de fortune. "Il y en a eu jusqu’à 200. Ça veut dire qu’il y a une série de familles qui ont trouvé des solutions à la fois de relogements et lorsqu’il y a des enfants, des solutions de scolarité", a indiqué le préfet de Mayotte lors d’une conférence de presse de rentrée. Ce dernier a notamment précisé que l’accueil des migrants en situation irrégulière sur le gîte se fait avec l’accompagnement social de La Croix rouge au cas par cas.
Tout se fait dans le respect de la mise en place du "plan sécurité pour Mayotte" afin de lutter contre l’immigration clandestine, a précisé Frédérick Veau. Un renfort de policiers et de gendarmes est d’ailleurs prévu dans le cadre de ce plan, rapporte Mayotte 1ere. "Ces renforts sont arrivés ou sont en train d’arriver et nous avons ainsi la création d’une antenne du GIGN qui est effective. Nous avons 17 gendarmes qui vont renforcer des brigades et nous aurons en novembre 40 gendarmes mobiles supplémentaires ", a détaillé M. Veau.
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