L’église protestante de Polynésie française veut déposer plainte contre l’État français pour crime contre l’humanité après la série d’essais nucléaires effectués dans l’atoll entre 1966 et 1996. René Bidal, le Haut-Commissaire de la République en Polynésie française, estime que l’idée "manque de fondement".
En tout, 193 essais nucléaires ont été effectués dans les atolls de Moruroa et Fangataufa entre 1966 et 1996, rappelle Le Figaro. L’église protestante de Polynésie française a annoncé son intention de porter plainte contre l’État français pour crime contre l’humanité suite à ces essais. Mais pour le Haut-Commissaire de la République en Polynésie française René Bidal, qui représente l’État français dans cette collectivité d’outre-mer, une telle plainte "manquerait de fondement".
"L’outrance est toujours mauvaise conseillère" a écrit aujourd’hui dans un communiqué René Bidal. Il juge que les essais nucléaires en Polynésie française ne "correspondent évidemment pas" à la définition de crimes contre l’humanité.
Selon René Bidal, l’État est loin d’être "indifférent" aux conséquences sanitaires et environnementales des essais nucléaires, lesquelles ont été récemment reconnues par le président de la République François Hollande "dans des paroles fortes qui étaient attendues" en Polynésie depuis de nombreuses années.
Au mois de février dernier, François Hollande avait reconnu, lors de sa visite en Polynésie française que les essais nucléaires menés dans l’archipel avaient eu un impact sur l’environnement et la santé.
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