La presse australienne avait affirmé que des centaines de migrants ont été victimes d’abus sexuels dans les camps pour réfugiés. La majorité des abusés seraient des enfants et des femmes.
Mercredi 10 août, la presse d’Australie avait dévoilé des documents qui affirment que de nombreux migrants demandeurs d’asile se font abuser sexuellement dans les centres pour réfugiés en Australie. C’est le cas notamment sur l’île de Nauru. Selon le site Europe 1, plus de 2.000 rapports ont été reçus par les journaux australiens comme The Guardian Australia. Ces rapports racontent les sévices que subissent les migrants.
De nombreuses victimes ont affirmé qu’elles ont été agressées sexuellement par leurs gardiens et en contre parties elles obtiennent de petites faveurs. "Une jeune femme n’aurait été autorisée à prendre une douche plus longue qu’en échange de faveurs sexuelles", rapporte le site d’Europe 1. De jeunes hommes migrants auraient été menacés de mort. Face aux violences, les réfugiés tentent d’en finir avec la vie. Une femme aurait essayé de se pendre et une fille se serait cousu les lèvres tellement elles n’en pouvaient plus. Une autre fille aurait également écrit dans son cahier qu’elle était "fatiguée" et qu’elle voulait "mourir".
Ces maltraitances subies par les réfugiés demandeurs d’asile en Australie reflètent la politique migratoire de ce pays qui est réputée pour sa dureté. D’ailleurs, les Australiens font souvent l’objet de critiques de la part des organismes internationaux qui défendent les Droits de l’Homme à l’instar de Human Rights Watch ou d’Amnesty International. La marine australienne traque les bateaux de migrants l’empêchant par tous les moyens d’accoster sur le sol du pays. Les demandeurs d’asile ne sont jamais placés sur l’île-contient à proprement parler, mais sur des îles situées au large de l’Australie comme à Manus, en Papouasie Nouvelle-Guinée et à Nauru.
Le gouvernement australien de son côté fait la sourde oreille malgré les sonnettes d’alarme tirées par les organismes internationaux. Malcolm Turnbull, le chef du gouvernement de l’Australie avait affirmé que ces accusations sont des "allégations". Néanmoins, Cambera affirme qu’elle va "voir s’il y a des plaintes ou des questions qui n’ont pas été traitées de façon adéquate". Le Premier ministre australien a par ailleurs annoncé que le pays ne va pas pour autant changer sa politique migratoire.
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