Le gouvernement néo-Zélandais a pris cette décision estimant que les prédateurs invasifs sont responsables de la mort de 25 millions d’oiseaux chaque année.
Pour mettre en œuvre son plan d’extermination de tous les prédateurs invasifs de son territoire d’ici 2050, la Nouvelle-Zélande a élaboré un programme unique au monde. Dans cette perspective, de nombreuses espèces introduites depuis 34 ans dans l’île comme les rats, les hermines, les chats sauvages et autres furets vont être éradiqués.
Le gouvernement néo-Zélandais va investir 28 millions de dollars néo-zélandais soit près de 17 millions d’euros dans une société mixte nommée Predator Free New Zealand Ltd. afin de concrétiser ce projet. Ces animaux ravageurs sont reprochés, chaque année, de tuer 25 millions d’oiseaux natifs, dont l’emblématique kiwi. Dans la foulée, ils causent près de 3,3 milliards de dollars néo-zélandais par an soit environ 2 milliards d’euros de préjudice à l’Etat. "C’est le programme de conservation le plus ambitieux jamais mis en place dans le monde", a déclaré le Premier ministre de la Nouvelle-Zélande, John Key, dans un communiqué relayé par Francetv Info récemment. Les autorités prévoient d’appliquer plusieurs techniques, dont le poison 1080, les pièges, mais aussi les chats et les chiens de chasse. "L’un des plus grands défis sera de lutter contre les rats et les souris dans les zones urbaines", a confié le professeur Mick Clout, de l’université d’Auckland.
Un programme félicité par le ministre de l’Agriculture néo-zélandais
Le programme passera par plusieurs étapes. Pour atteindre l’objectif fixé, le gouvernement compte libérer un million d’hectares dans les îles principales, et dans toutes les réserves naturelles des îles secondaires d’ici 2025. À cette date, les autorités veulent instaurer des espaces supérieurs à 20 000 hectares, sans le moindre prédateur et sans utiliser de barrières. Le ministre de l’Agriculture néo-zélandais a félicité ce projet. "Les opossums et les furets sont les principaux vecteurs de la tuberculose bovine, une maladie très destructrice pour le bétail et les cerfs", a-t-il déclaré à la Radio New-Zealand.
Ce projet n’est pas le premier engagé par la Nouvelle-Zélande dans la lutte contre les prédateurs. D’autres programmes ont déjà été engagés en 2015 comme les projets Taranaki Mounga (34 000 ha) et Cape to City (26 000 ha). Cependant, les Néo-Zélandais peuvent dormir tranquilles, car les chats domestiques sont épargnés. Le Premier ministre John Key lui-même a rassuré ses concitoyens en déclarant que "ni son chat Moonbeam ni aucun minou domestique ne sont concernés par cette traque impitoyable".