Les autorités japonaises ont dénoncé l’acte irresponsable de Pyongyang qui a tiré un missile nucléaire depuis un sous-marin. L’engin en question a pénétré dans la zone d’identification aérienne du Japon, une première pour un missile de cette nature.
La Corée du Nord a tiré un missile balistique, ce mercredi 24 août. Le missile a été lancé depuis un sous-marin croisant dans la mer du Japon vers 5 h 50, heure de Séoul (22 h 50 mardi, heure française), a déclaré dans un communiqué l’état-major sud-coréen interarmées. L’engin en question aurait donc volé sur une distance d’environ 500 km, un record par rapport aux précédents essais. Cette frappe nucléaire intervient quelques jours après que Pyongyang ait proféré des menaces de "frappes préventives" en réponse à des manœuvres conjointes entre Séoul et Washington.
De son côté, l’armée américaine a dénoncé le tir du missile balistique nord-coréen. D’après elle, ceci est vraisemblablement "une provocation" et entend référer l’affaire auprès des Nations Unies. Pour sa part, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré que le missile nucléaire est entré dans la zone d’identification aérienne du Japon. Le chef du gouvernement a vivement condamné "une sérieuse menace pour la sécurité du Japon, un acte irresponsable qui ne peut être toléré". La Corée du Sud voit en cette attaque de Pyongyang un "sérieux défi" à la sécurité de la péninsule coréenne. "Nous réagirons avec fermeté et sévérité à toute provocation", a précisé l’armée sud-coréenne dans son communiqué, rapportée par 20 Minutes.
Le tir de missile balistique perpétré par la Corée du Nord intervient dans un climat de fortes tensions. La situation avait été exacerbée par les manœuvres annuelles de Séoul et Washington qui avaient réalisé un exercice de simulation d’une attaque nord-coréenne. La manœuvre baptisée "Ulchi Freedom" avait impliqué 50.000 militaires sud-coréens et 25.000 de leurs homologues américains. Séoul et Washington avaient assuré que le but de cet exercice était purement défensif. Cependant Pyongyang n’a pas manqué d’y voir une provocation, au point de le qualifier d’"acte criminel impardonnable".
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