Au total, le bilan de la campagne antidrogue lancée aux Philippines depuis l’élection en mai du président Rodrigo Duterte fait état de plus de 1 900 morts.
Le président des Philippines élu en mai est surnommé "le punisseur". Avec la promesse d’éradiquer le trafic de drogue, il a mis en place une vaste campagne qui a tué plus de 1900 personnes dans le pays depuis son ascension au pouvoir. Dans les détails, il s’agit de 36 morts par jour, a indiqué mardi le chef de la police, Ronald dela Rosa.
Le chef de la police a affirmé devant une commission sénatoriale que la police n’avait reçu aucune instruction pour éliminer les trafiquants et consommateurs de drogue. Ronald de la Rosa a souligné que 750 victimes ont perdu la vie pendant les opérations policières. En outre, une enquête est en cours sur la mort de près de 1100 autres.
"Nous ne sommes pas des bouchers", a confié le chef de la police cité par radio-canada.ca. Ce dernier a souligné que ce chiffre a été obtenu après une mise à jour des données de la police. De son côté, le sénateur philippin Frank Drilon est terrifié après cette déposition de Ronald dela Rosa. "Nous sommes tous inquiets devant le nombre de morts. Quelle que soit la façon dont on tourne cela, c’est préoccupant", a-t-il ajouté.