La Turquie a annoncé la libération de 38.000 prisonniers condamnés avant le putsch d’état manqué de la mi-juillet. L’objectif serait de désengorger les prisons turques.
Afin de faire de l’espace dans les prisons pour accueillir les prisonniers du putsch manqué, le régime du président Recep Tayyip Erdogan a décidé de libérer 38 000 prisonniers condamnés pour des faits divers avant le 1er juillet. L’annonce officielle de libération a été faite avant-hier par le ministre de la Justice Bekir Bozdag. Bien entendu, cette décision de libération anticipée va être placée sous contrôle judiciaire. D’après le ministre de la Justice, cette libération "n’est pas une amnistie" et "concerne les crimes commis avant le 1er juillet". Les prisonniers pour des faits de meurtres et pour des actes de terrorisme ne vont pas être libérés.
Pour rappel, des milliers de personnes ont été arrêtés lors du putsch intenté contre le président Recep Tayyip Erdogan en Turquie. Le coup d’État a été avorté à temps, mais la "purge" qui a suivi a été plus difficile pour le pays. Fonctionnaires, magistrats et simples manifestants, toutes les personnes qui étaient accusées d’avoir un quelconque lien avec le prédicateur exilé aux États-Unis Fethullah Gülen ont été arrêtées. L’homme est en effet considéré comme l’auteur de ce putsch contre le président Recep Tayyip Erdogan. Fethullah Gülen a cependant démenti officiellement ces accusations, mais cela n’a pas empêché le gouvernement turc de condamner ce dernier à 1900 ans de prison.
Voir plus d’actualités en Europe
En savoir plus sur la Turquie
Voir notre dossier complet sur les coups d’État