Deux bombes ont explosé à trente minutes d’écart dans une zone touristique de Hua Hin, au sud de Bangkok, dans la nuit du jeudi à vendredi. Quatre personnes ont été tuées.
"La première bombe a explosé en face d’un pub" situé dans une zone touristique de Hua Hin, à deux heures de Bangkok, a déclaré un responsable de la police locale, sous couvert de l’anonymat. La deuxième bombe a explosé trente minutes après la première, à une cinquantaine de mètres de là. Au moins quatre personnes ont été tuées. Une vingtaine de blessés, dont des touristes, sont à déplorer.
L’explosion a eu lieu la veille de l’anniversaire de la reine Sirikit, une date importante du calendrier thaïlandais, mais la cause de l’attentat est encore indéterminée. Le chef de la junte militaire au pouvoir, le général Prayut Chan-O-cha, a aussitôt dénoncé une volonté de "semer le chaos". Aucune des attaques n’a pour l’heure été revendiquée. "Cachées dans des pots de plantes sur le trottoir, les bombes ont été activées par téléphone" et étaient "faites pour tuer", a expliqué à l’Agence France-Presse Sutthipong Klai-udom, chef de l’administration locale.
Jeudi, un Thaïlandais a également trouvé la mort dans l’explosion d’une bombe sur un marché de Trang, dans le sud du pays. Un peu plus au nord, dans la province de Surat Thani, une employée municipale a été tuée dans une déflagration, vendredi matin. Le gouverneur de la région a confié à l’AFP qu’il pense cette attaque "liée" à celles survenues dans la station balnéaire. Quelques minutes plus tard, deux nouvelles explosions sont survenues à Hua Hin, coûtant la vie à une personne. Un double attentat s’est également produit dans la matinée à Phuket, dans le sud de la Thaïlande, faisant un blessé léger.
En l’absence de revendication, comme c’est souvent le cas en Thaïlande, le chef de la police locale, Sitthichai Srisopacharoenrat, a déclaré que toutes les pistes seraient explorées. Les conflits commerciaux et politiques se règlent souvent dans le pays par des jets de grenades et autres engins explosifs.
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