Un rapport indique que des fonds destinés à des œuvres de bienfaisance sont parfois détournés par des organisations terroristes pour commettre des attentats. Les ONG ont un rôle à jouer pour endiguer le phénomène.
Le rapport qui indique que des fonds à des œuvres de bienfaisance sont parfois détournés à des faits de terrorisme a été rendu public aujourd’hui lors d’un sommet international sur le sujet, rapporte Le Figaro. La rencontre s’est ouverte aujourd’hui en Indonésie.
Rédigé par des représentants des autorités indonésiennes et australiennes, le rapport tire sur la sonnette d’alarme sur le risque élevé auquel sont confrontées les ONG. Les experts appellent les pays d’Asie du Sud-Est à coopérer davantage afin de mettre fin aux mouvements de fonds venant de militants extrémistes, Daesh en première ligne.
"Ce sont souvent des organisations très légitimes qui envoient de l’argent dans des zones à problèmes à travers le monde, afin d’aider des civils qui souffrent", a déclaré Paul Jevtovic, directeur de l’Agence australienne du renseignement financier.
"Malheureusement, le renseignement nous dit que certains de ces fonds n’atteignent pas leur destination souhaitée, mais sont en fait détournés par des groupes terroristes et utilisés pour la propagande et/ou en réalité pour commettre des actes terroristes", a encore souligné Paul Jevtovic.
Selon l’Agence australienne du renseignement financier, la nature sans scrupule de ces groupes fait qu’ils interceptent des fonds destinés à des gens dans le besoin et à des hôpitaux. Les ONG ont un rôle critique à jouer pour endiguer le phénomène et à aider les civils dans les zones de guerre, d’après les experts.
Le sommet sur la lutte contre le terrorisme, qui s’achèvera jeudi, est organisé conjointement par l’Indonésie et l’Australie, et réunit les ministres de plus de vingt pays.