Les enquêtes sur la tentative avortée de putsch en Turquie se poursuivent. Une dizaine de jours après les faits, la télévision a annoncé ce mardi la délivrance de mandats d’arrêt contre 100 membres du personnel d’un hôpital militaire d’Ankara.
Ces mandats d’arrêt ont été lancés dans le cadre de la vaste purge effectuée en Turquie depuis le coup d’État raté le 15 juillet contre le président turc Recep Tayyip Erdogan. Cette tentative putschiste a été imputée par Ankara aux sympathisants du prédicateur exilé aux États-Unis Fethullah Gülen. Au total, 100 membres du personnel d’un hôpital militaire d’Ankara, dont des médecins ont reçu un mandat d’arrêt, a annoncé la télévision ce mardi 2 août.
Selon la télévision privée NTV citée par le Figaro, des raids de la police étaient menés à la mi-journée à l’hôpital Gulhane. Cette opération réalisée dans le plus grand hôpital militaire de la capitale turque avait pour objectif de mettre la main sur les personnes visées par ces mandats. Cependant, il n’a pas été précisé dans l’immédiat si des membres du personnel hospitalier du GATA (Gulhane Military Medical Academy) avaient déjà été interpellés. Le responsable, sous couvert de l’anonymat, a uniquement indiqué que des mandats d’arrêt avaient été délivrés, sans confirmer le chiffre de 100, révélé par la télévision privée NTV.
Après la tentative manquée de coup d’État en Turquie, l’armée, la justice, l’éducation et la presse ont été concernées par la purge. Le secteur de la santé semble avoir été épargné, mais ce ne fut pas le cas. Dans un récent décret, il a été décidé le transfert de la tutelle du GATA et des autres hôpitaux militaires turcs de l’armée au ministère de la Santé.