Cet accord de paix entre le gouvernement colombien et la guérilla des Farc a été conclu après près de quatre ans d’intenses négociations.
Ce moment est à inscrire dans l’histoire. Il aura fallu quatre ans d’âpres négociations avant de parvenir à un accord qui a mis fin à plus d’un demi-siècle d’affrontements. La guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxiste) et le gouvernement de Bogota ont annoncé, mercredi 24 août, la signature d’un accord de paix historique. "Nous sommes parvenus à un accord final, intégral et définitif sur la totalité des points à l’agenda" des pourparlers menés depuis novembre 2012 à La Havane, est-il mentionné dans le texte signé par les deux parties et lu par le diplomate cubain Rodolfo Benitez. Le président de lma Colombie, Juan Manuel Santos, a quant à lui, salué la fin de "la tragédie de la guerre".
La fin du conflit avec les Farc ne sera prononcée officiellement que lorsque le gouvernement du président Juan Manuel Santos aura soumis le texte au peuple colombien lors d’un référendum qui aura lieu le 2 octobre prochain, rapporte Le Monde. Les derniers sondages ont révélé que la population colombienne est favorable "oui" malgré une forte opposition dans le sillage de l’ex-président (2002-2010) et sénateur de droite, Alvaro Uribe, principal opposant aux pourparlers. Dans le cas d’un éventuel rejet des accords de paix par les Colombiens, ce qui a été conclu à La Havane serait annulé. Ce pacte historique, résultat d’une quatrième tentative de paix, symbolise la fin officielle des pourparlers menés depuis novembre 2012 à La Havane sous l’égide de Cuba et la Norvège.
Après la validation de l’accord de paix final validé, la rébellion doit commencer à désarmer ses troupes. En revanche, le cessez-le-feu sera contrôlé par un mécanisme tripartite comprenant le gouvernement, les Farc et une mission de l’ONU. Le désarmement devra s’achever en 180 jours et les armes seront fondues pour la construction de trois monuments. La guérilla lancera alors sa conversion pour devenir un mouvement politique. Au total, le conflit colombien a fait près de 260 000 morts, 45 000 disparus et 6,9 millions de déplacés.