Donald Trump a déclaré hier que seuls les défenseurs du port d’arme étaient capables de battre Hillary Clinton ou les juges qu’elle pourrait nommer à la Cour suprême américaine. Ses propos ont suscité une nouvelle levée de boucliers.
Donald Trump, le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine, a encore choqué outre-Atlantique, commente le site 20minutes.fr. Hier, il a laissé entendre que seuls les défenseurs du port d’arme étaient à même de stopper la candidate démocrate Hillary Clinton ou les juges qu’elle pourrait nommer à la Cour suprême des États-Unis. Ses propos ont été interprétés par les médias et observateurs comme un appel à la violence pour battre sa rivale.
"En gros, Hillary veut abolir le second amendement" de la Constitution, qui garantit le droit de posséder des armes, a déclaré Donald Trump lors d’une réunion électorale à Wilmington, dans l’État de Caroline du Nord, dans le sud-est des États-Unis. "Si elle a la possibilité de choisir ses juges, il n’y a rien que vous puissiez faire, les gars", a-t-il continué. "Quoique, avec le second amendement, peut-être qu’il y a une solution, je ne sais pas...", a-t-il ajouté.
Face au tollé général, l’équipe de campagne de Donald Trump n’a pas eu d’autre choix que de publier un communiqué intitulé "Communiqué de la campagne Trump sur les médias malhonnêtes". Elle y affirme que le milliardaire voulait dire que le groupe très soudé de défenseurs du port d’armes empêcherait Hillary Clinton d’être élue en votant massivement pour Donald Trump. "Cela s’appelle le pouvoir d’unifier les supporters du second amendement qui sont très dynamiques et sont complètement unis, ce qui leur confère un grand pouvoir politique", a écrit Jason Miller, principal conseiller en communication du candidat républicain.
Donald Trump a immédiatement trouvé le soutien du puissant lobby des armes à feu, la NRA, qui a appelé sur Twitter à soutenir le second amendement et par conséquent à voter pour le candidat républicain. Seule la Cour suprême serait à même de modifier cet amendement. L’un des neuf postes est vacant depuis la mort mi-février du juge ultraconservateur Antonin Scalia, et la Cour est désormais divisée entre quatre progressistes et quatre conservateurs.
Mais l’argument de la campagne du milliardaire n’a pas vraiment convaincu, si l’on en croit la réaction sur les réseaux sociaux. Le directeur de campagne d’Hillary Clinton, Robby Mook, a lui aussi rapidement réagi, en accusant Donald Trump d’utiliser un "langage dangereux". "Une personne qui cherche à devenir président des États-Unis ne devrait pas lancer un appel à la violence sous quelque forme que ce soit", a-t-il souligné. Le candidat républicain trouve le même écho négatif dans son propre camp.
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