Vers la moitié de l’année 2012, des crimes ont été commis par un djihadiste au Mali, dans la ville de Tombouctou. Il aurait détruit des monuments classés au Patrimoine mondial de l’humanité. Il devra répondre de ses actes devant la Cour pénale internationale (CPI) ce lundi 22 aout.
Pour avoir saccagé les mausolées de Tombouctou, au Mali, classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), un djihadiste malien doit se présenter devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye pour un jugement historique. Il s’agit du Touareg Ahmad Al Faqi Al Mahdi, devenu "Shérif" islamique de la ville de Tombouctou au moment des faits. Prônant l’islamisme radical et la charia, cet extrémiste religieux était un membre d’Ansar Dine, une branche djihadiste liée à Al-Qaïda en 2012.
Ahmad Al Faqi Al Mahdi s’en prenait aux mausolées de Tombouctou qui contenaient la dépouille des nombreux protecteurs de la ville. Ces mausolées ont été surnommés "Cité des 333 saints", car pour les habitants de Tombouctou, ceux qui étaient dans le cimetière protégeaient la ville et ils étaient "susceptibles d’être sollicités pour des mariages, pour implorer la pluie ou lutter contre la disette", rapporte le site maliactu.net. Extrémiste religieux comme il est, Ahmad Al Faqi Al Mahdi a voulu détruire ces symboles de la ville de Tombouctou, car les vénérer n’est pas conforme à la religion islamiste rigoriste, a-t-il fait valoir.
La procureure Fatou Bensouda a été très critique par rapport à l’acte d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi. "Attaquer et détruire les sites et les symboles culturels et religieux de communautés est une agression sur leur histoire". "Aucune personne ayant détruit ce qui incarne l’âme et les racines d’un peuple ne devrait pouvoir échapper à la justice". L’UNESCO se réjouit de ce procès historique tout comme l’Association malienne des droits de l’Homme.
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