Le changement climatique entraîne de nombreuses conséquences sur la santé. En effet, les variations de températures, la montée des eaux ou encore les émissions de gaz réveillent des bactéries et favorisent la prolifération de maladies infectieuses.
Outre le danger écologique qu’il représente, le changement climatique n’est pas sans risque pour la santé. Le lundi 8 août correspond au Jour du dépassement de la Terre en 2016, une occasion pour rappeler les impacts du réchauffement climatique sur la santé. En effet, "le changement climatique influe sur les déterminants sociaux de la santé : air pur, eau potable, nourriture en quantité suffisante et sécurité du logement", s’inquiète l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) citée par Metro News. Les trois maladies suivantes sont principalement évoquées quand il s’agit des conséquences du changement climatique.
Alors que la dernière épidémie de cette maladie remonte en 1947, l’anthrax refait surface en Sibérie. À cause de la température avoisinant les 34°C au lieu des 15°C habituel, la réapparition de la bactérie Bacillus anthracis, à l’origine de la maladie du charbon, a été favorable. Cette hausse aurait favorisé "la libération des spores de la bactérie retenus depuis des décennies dans le permafrost (le sol dont la température est en dessous de 0°C)", explique le site Pourquoidocteur.fr. Notons que l’anthrax a déjà causé la mort d’un enfant de 12 ans et l’hospitalisation de 90 personnes dans la région.
Le changement climatique pourrait favoriser la prolifération des moustiques responsables des maladies comme le Zika, la dengue ou le chikungunya. En effet, les moustiques du genre Aedes, transmettant le virus de ces pathologies pourraient se déplacer vers d’autres régions du globe, auparavant plus hostiles. Et pour cause : "le changement climatique allongera probablement la saison de transmission de certaines grandes maladies à transmission vectorielle et modifiera leur répartition géographique", estime l’OMS.
Avec les vagues de chaleur, l’organisme est sans cesse mis à l’épreuve. L’OMS déplore notamment la mortalité par maladies cardiovasculaires ou respiratoires, en particulier chez les personnes âgées. Mais la hausse de température favorise également la hausse de la teneur de l’air en ozone et en autres polluants. Il en est de même pour les concentrations en pollens pouvant causer des allergies.
Dans les détails, l’OMS estime que le changement climatique pourrait causer environ 250 000 décès supplémentaires par an entre 2030 et 2050, dont "38 000 dus à l’exposition à la chaleur des personnes âgées, 48 000 dus à la diarrhée, 60 000 dus au paludisme, et 95 000 dus à la sous-alimentation des enfants". Toutes les populations sont confrontées au danger, mais celles qui vivent dans les petits états insulaires et dans les régions côtières sont les plus vulnérables.
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