Une eclipse annulaire le 1er septembre, un événement que l’Académie de La Réunion dit préparer depuis 2 ans. Et pourtant, à six jours de cet événement exceptionnel, les personnels éducatifs évoquent un flou total.
Quelques jours après Le Tampon, c’est au tour de la ville de Petite-Îlede décider que les élèves de maternelle ne seront pas acceptés dans les écoles jeudi prochain. La raison invoquée : l’éclipse annulaire prévue ce jour-là et la sécurité des enfants.
Dans le même temps, deux syndicats d’enseignants ont déposé un préavis de grève.
"C’est vraiment la base qui nous a poussé à le faire. Nous sentons qu’il y a une inquiétude grandissante. De l’autre côté, ni le rectorat ou la préfecture n’arrivent à nous donner de garanties suffisantes, à l’heure actuelle, pour enlever ce préavis de grève. Le corps enseignant exprime également son mécontentement face à cette impression qu’on leur impose des choses" développe Cécile Cheze, secrétaire générale adjointe du Saiper 974.
Des écoles fermées, et des professeurs qui ne veulent pas travailler sans garanties de sécurité... Cette éclipse, que l’on pourrait voir comme un outil pédagogique exceptionnel est en train de susciter des polémiques dans les écoles.
"Je pense que les mairies ont voulu prendre des mesures de sécurité renforcées. Mais qui, à mon avis, ne correspondent pas à la situation. Ils n’ont pas par exemple été forcément bien conseillés et qu’il y a un réflexe de prudence exacerbée. Comme il faut faire attention à un élève qui traverse la rue, on fera attention à ce que les élèves n’enlèvent pas leur lunette au moment de l’éclipse", avance Jean-François Salles, directeur académique adjoint des services de l’Éducation nationale de La Réunion.
Les syndicats qui ont déposé le préavis, demandent un communiqué officiel qui dégage les enseignants de toutes responsabilités en cas d’incidents. Cela fait plus de 20 ans que les scientifiques savent qu’une éclipse sera observée à La Réunion. Plus de deux ans que les autorités de l’île en ont été informées. Et, à six jours de l’événement, dans les écoles, il reste beaucoup de zone d’ombre.
En clair : à moins d’une semaine de l’éclipse annulaire du soleil, de nombreux parents d’élèves sont inquiets. Des questions se posent au sujet de l’encadrement des enfants.
L’organisation se fait au cas par cas dans les écoles mais aussi en fonction des communes.