Selon l’INSEE, 1 employé sur 4 à La Réunion a une formation qui dépasse ce qui est requis pour le poste qu’il occupe. En clair, 25% des salariés réunionnais sont trop diplômés pour le travail qu’ils réalisent.
L’Insee (Institut National Statistique et Etudes Economiques) a publié une étude sur le déclassement des salariés à La Réunion. Ainsi, en 2012, un quart des employés réunionnais avaient des diplômes plus importants que ceux requis pour le poste qu’ils occupaient.
En tout, 61% des salariés réunionnais ont le travail qui correspond à leur niveau d’étude, 25% sont "déclassés" et 14% se trouvent à un poste pour lequel ils n’ont pas les diplômes requis.
L’Insee explique que les diplômés de l’enseignement supérieur long (2e ou 3e cycle) sont particulièrement concernés à La Réunion : 54 % sont déclassés.
Ce sont les titulaires d’un CAP et d’un BEP qui se retrouvent le plus souvent à occuper un poste pour lequel ils sont sur-qualifiés (37%).
Les Réunionnaises sont plus souvent déclassées que les Réunionnais : 28% contre 21%. C’est en particulier le cas pour les diplômés de l’enseignement supérieur long (61% des femmes sont déclassées contre 45% des hommes) et pour les titulaires d’un CAP ou BEP (46% contre 31%).
À noter que les Réunionnaises sont moins souvent déclassées qu’en métropole, notamment les bachelières.
Les Réunionnais diplômés sont eux plus désavantagés, à part les titulaires d’un baccalauréat général.
Entre 1999 et 2007, le taux de Réunionnais sur-diplômés pour le poste qu’ils occupent a fortement augmenter : de 15% à 22% (+7 points).
Depuis, le "déclassement" progresse moins vite entre 2007 et 2012 (+3 points).