Jamais sans leur téléphone, même en vacances ! En première ligne, les jeunes, que les parents essaient de canaliser.
Constamment connecté, branché à son téléphone portable, besoin de le toucher, de répondre à un message, d’écouter de la musique, ou encore de prendre des photos. Dans la famille Bonneau par exemple, Ophélie, 20 ans, dit être accro à son téléphone multifonction. Tous les jours, elle y passe des heures.
La nomophobie n’épargne pas La Réunion
"Le matin, quand on se lève, jusqu’au soir, avant de dormir. C’est pour ça qu’on se couche très tard. Et aussi toute la journée, à la plage, chez la famille..."
L’addiction au smartphone est un phénomène qui se répand dans notre société, et porte un nom : la nomophobie. Elle touche particulièrement les jeunes, de 18 à 24 ans. Du coup certains parents sont vigilants.
"Le problème du smartphone, c’est que si on ne leur impose pas des limites, ils s’isolent, et ne font plus partie de la famille, donc on ne peut plus leur parler".
Selon une étude britannique, plus de 66 % des utilisateurs ressentent une angoisse à l’idée de perdre leur téléphone portable.
"Essayer de ressentir les effets lorsqu’on se passe de son smartphone pendant une journée"
Pour les spécialistes de l’addiction, si les téléphones servent à communiquer, ils peuvent aussi rompre le dialogue.
"Pour moi, il faut avoir une relation avec le smartphone qui soit constructive. Le smartphone est un outil. Si un jeune ou un moins jeune a envie de tester son lien de dépendance à son objet, il peut essayer de s’en passer au moins une journée. Et qu’il ressente ce qui déclenche le fait de s’en passer", développe Dr William Lederer, addictologue.
En moyenne, les utilisateurs de smartphone consultent leur téléphone en moyenne toutes les 7 minutes 30.
Pour décrocher et ne pas être esclave de son téléphone, il existe plusieurs méthodes, comme désactiver les notifications, pour limiter ainsi les tentations de regarder son smartphone.