Les élus demandent une plus grande responsalisation des usagers de la mer mais aussi des prélèvements plus importants pour réguler la population de requins près des côtes.
Un bodyboardeur a été happé par un requin samedi après-midi à Boucan Canot. Il a été blessé au bras et à la jambe. La victime est un homme de 21 ans. Gravement blessé, il a été opéré ce matin au Centre hospitalier Universitaire Nord de Bellepierre à Saint-Denis.
Ce soir, le pronostic vital de la victime ne serait plus engagé. D’après les premiers éléments de l’enquête, un requin-bouledogue serait à l’origine de l’attaque.
Les associations sont montées au créneau suite à l’attaque pour demander à certains plus de responsabilités des usagers et d’autres remettent la politique en cause.
Un surfeur, présent dans l’eau lors de l’attaque de requin, a témoigné au micro d’Antenne Réunion.
La mairie de Saint-Paul demande à ce qu’il y ait plus de prélèvements.
Patrick Florès, élu de la municipalité assure : "Dans tous les pays du monde où les filets ne vont pas jusqu’au fond, ne vont pas jusqu’en haut, il n’y a pas d’attaque dans les filets de pêche. Il faut protéger l’humain avant tout. Quand le tribunal administratif casse l’arrêté préfectoral de pêche devant Boucan Canot, voilà où on en est."
Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu, explique qu’il fait lui aussi face au non-respect de l’interdiction des activités nautiques. "Je me suis fait tirer dessus qu’il fallait prélever. Eradiquer le requin, non ! Mais prélevé parce qu’il y a une prolifération."
Le sous-préfet de Saint-Paul, Frédéric Carre, demande à chacun de faire preuve de responsabilités, la priorité aujourd’hui reste la prévention. "Il faut expliquer que la mer est dangereuse, qu’on ne baigne pas ou qu’on ne pratique pas de sport dans n’importe quelle condition. Il y a des contrôles opérés régulièrement, pour ne pas dire quotidiennement. C’est le même combat qui est mené en terme de sécurité routière où il faut réprimer et prévenir."
Un maître nageur sauveteur de 43 ans participant portant assistance à la victime s’est blessé lors de l’intervention. Le secouriste aurait été malmené par la forte houle.
"Ces maîtres nageurs, ce sont des héros. On se rend pas compte des interventions. Quand celui d’hier s’est cassé la cheville lors de l’intervention, quand ces gens là vous disent drapeau rouge, n’y allez pas’, écoutez-les !" lance Patrick Florès.