Un bodyboardeur a été happé par un requin samedi après-midi à Boucan Canot. Il a été gravement blessé au bras et à la jambe. La victime est un homme de 21 ans. Le député-maire de Saint-Leu, Thierry Robert, et le maire de Saint-Paul, Joseph Sinimalé s’expriment.
Un bodyboardeur a été happé par un requin samedi après-midi à Boucan Canot. Il a été blessé au bras et à la jambe. La victime est un homme de 21 ans. Gravement blessé, son pronostic vital est engagé. Il a été opéré ce matin au Centre hospitalier Universitaire Nord de Bellepierre à Saint-Denis.
Les associations sont montées au créneau suite à l’attaque pour demander à certains plus de responsabilités des usagers et d’autres remettent la politique en cause.
Un surfeur, présent dans l’eau lors de l’attaque de requin, a témoigné au micro d’Antenne Réunion.
Ce matin, des Réunionnais se sont exprimés au micro d’Antenne Réunion.
Suite à l’attaque de requin survenue hier samedi 27 Août, mes premières pensées vont naturellement à la jeune victime, à sa famille. Je lui adresse tous mes vœux de rétablissement.
Cette nouvelle attaque nous replonge dans ce que j’ai dénommé “le drame requin” il y a maintenant 1 an, à la mort du jeune Elio. Elle nous rappelle combien la vigilance et la prudence doivent continuer à prévaloir et à animer chaque acteur qu’il soit politique ou usager de la mer.
Ce matin, je me suis rendu aux côtés de Frédéric CARRE, Sous-Préfet de Saint-Paul sur les différents spots d’activité nautique de la côte Ouest. Nous avons fait un point d’étape sur les différents sites à sécuriser. Le spot de Saint-Leu a été la dernière étape de notre visite de terrain. Une visite qui a permis à tous de se rendre compte de l’ampleur de la tâche pour notre Commune. A titre de comparaison, la sécurisation du spot de la gauche de Saint-Leu nécessite 4 fois plus de moyens que celui de Roches Noires.
A ce jour, les moyens mis en œuvre pour combattre le risque requin sont tout de même importants. Je tiens à ce propos, à souligner la réactivité de la sous-préfecture de Saint-Paul qui a déclenché très rapidement son processus d’intervention. En première ligne de cette attaque, retenons aussi que les MNS ont usé de tous les moyens de prévention et d’alerte pour empêcher le drame. Toute la chaîne de secours s’est mobilisée avec un grand professionnalisme pour sauver la victime. Je tiens ici à leur rendre un hommage appuyé.
Depuis le temps des premières attaques en 2011, nous avons fait du chemin certes. Néanmoins, nous ne pouvons oublier qu’il s’agit d’une part de dispositifs en expérimentation et qu’ils ne suffisent pas pour le moment à garantir de façon permanente le risque zéro. Risque zéro qui n’existe pas à mon sens.
Le drame survenu hier samedi sur la plage de Boucan Canot, équipée d’un dispositif de filet anti-requin nous rappelle de façon tragique tout le travail de sensibilisation, d’investissements et d’innovation qu’il nous reste à réaliser. Il nous alerte également sur l’exigence de responsabilité collective et individuelle.
A ce sujet, j’ai de longue date, suggéré le prélèvement ciblé en vain. Je constate aujourd’hui que plusieurs personnes dont des dirigeants me rejoignent et j’ose espérer que c’est une piste qui sera enfin réellement exploitée. Il en va de même au sujet de la redéfinition du périmètre de la réserve marine qui actuellement se juxtapose avec les zones de loisirs. Les spots propices à la pratique d’activités nautiques, ne peuvent en même temps être des zones fortement poissonneuses qui attirent les prédateurs.
De toute évidence, sur cette crise inédite que traverse le département depuis plusieurs années, les réponses toutes faites n’existent pas. La situation fait appel à la participation de tous pour envisager des solutions viables et durables. Aucune piste ne peut être écartée.
Suite à l’attaque de requin survenue hier à Boucan Canot, le Maire de Saint-Paul Joseph Sinimalé rappelle, aux usagers des plages que les zones sécurisées par les filets anti requins répondent à un protocole de mise en service et de sécurité stricte accompagné d’une signalisation spécifique. Ainsi, lorsqu’à l’issue de l’inspection des filets, réalisée chaque matin, il est détecté des conditions non propices à une ouverture du périmètre de baignade et des activités nautiques, la zone est déclarée non opérationnelle et il est strictement interdit de se mettre à l’eau.
Les filets sont en permanence soumis à la houle et au courant. C’est la raison pour laquelle une inspection est effectuée chaque matin préalablement à l’ouverture de la zone aux baigneurs et aux pratiquants des activités nautiques pour en vérifier la bonne tenue.
Ce samedi 27 août 2016, la décision a été prise dès le matin de ne pas ouvrir la zone et celle-ci déclarée "non opérationnelle". Les flammes rouges d’interdiction ont été hissées et les panneaux de signalisation indiquant que les filets n’étaient pas opérationnels ont été installés sur tout le linéaire de la plage.
Les MNS ont à maintes reprises rappeler l’interdiction aux surfeurs en infraction directement sur le plan d’eau et à l’aide des portes voix.
Le maire de Saint-Paul salue d’ailleurs le travail effectué par l’ensemble des secouristes et particulière l’acte héroïque accompli par deux d’entre eux pour aller porter secours à la victime en dépit des conditions de mer extrêmes. Il souhaite un prompt rétablissement au MNS gravement blessé lors de l’intervention et réitère son soutien à toute l’équipe des MNS chargés chaque jour de la surveillance des plages.
Joseph Sinimalé rappelle enfin toute l’importance de respecter les consignes de sécurité précisant que ceux qui bravent les interdits mettent leur vie en danger mais aussi celle des sauveteurs amenés à leur porter secours.