Plusieurs associations sont montées au créneau suite à l’attaque de requin qui s’est produite à Boucan Canot.
Un bodyboardeur a été happé par un requin ce samedi après-midi à Boucan Canot. Il a été blessé au bras et à la jambe. La victime est un homme de 21 ans. Gravement blessé, son pronostic vital est engagé. Il a été évacué vers le CHU Félix Guyon à Saint-Denis.
Jean-Bernard Galvès, porte-parole du collectif des associations Sea shepherd, Aspas, Longitude 181, fondation Brigitte Bardot, Sauvegarde des requins, Tendua, Vague, Requin intégration s’est exprimé quelques minutes après l’attaque de requin.
"Je suis scandalisé par les circonstances de l’accident. On nous avait dit que la pêche allait éloigner les requins. Les gens qui ont l’expérience des requins savent que les appâts allaient rapprocher les squales. Depuis des années, on joue aux apprentis-sorciers et ont fait approcher les requins. On avait fait constaté par huissier que le programme Cap Requins 2 avait commencé quelques jours avant l’attaque du petit Elio. C’est un crime que nous dénonçons. La seule solution est la barrière et la prudence des personnes."
Giovanni Canestri, père d’Elio, victime d’une attaque de requin, s’est exprimé suite à ce nouveau drame : "Je parle à tous les petits et les grands surfeurs. Vous risquez votre vie et vous faîtes risquer la vie des autres. Mon fils, il est entré à l’eau parce qu’il y avait des adultes dans l’eau. Il faut arrêter de surfer : quand c’est interdit, c’est interdit. J’ai demandé à ce qu’il y ait une brigade de gendarmerie qui puisse aller directement dans l’eau pour faire comprendre aux gens qu’ils risquent leur vie."
Jean-François Nativel, fondateur d’Océan Prévention Réunion, a lui déclaré : "Evidemment, il y a une responsabilité humaine. Mais qui a développé les pratiques nautiques à La Réunion pendant 30 ans ? Ce n’est pas nous, c’est l’État français qui a sponsorisé des bases nautiques, des clubs de surf et qui en parallèle a mis une politique de protection des requins bouledogue et tigre. Posons-nous les bonnes questions ?"