Augustin Valencourt, le gourou présumé de l’association de prière Marie Porte du Ciel, n’est plus en détention. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
La chambre de l’instruction chargée de l’affaire "Marie Porte du Ciel" a accepté la demande de remise en liberté formulée par l’avocat d’Augustin Valencourt au nom de son client, selon Le Journal de l’Île.
L’homme âgé de plus de 70 ans est le suspect principal de l’affaire, il est poursuivi pour des faits d’abus frauduleux de l’ignorance ou de la faiblesse de personnes en état de sujétion psychologique ou physique résultant de pression ou technique de pression de nature à altérer le jugement, et de blanchiment de ce délit.
En tout, sur les trois dernières années, l’association aurait récupéré environ 3 millions d’euros, d’après Le Quotidien de La Réunion.
Les dépenses quotidiennes de la famille étaient assurées presque uniquement via l’argent liquide donné par les adeptes.
La famille a pu s’offrir des voyages - payés en espèces - pour l’Inde, le Mexique, l’Argentine, le Japon. Le montant de l’un des voyages a atteint 40 000 euros.
L’enquête a démarré suite à des signalements de pratiques sectaires en ce moment dans l’association "Marie Porte du ciel" (organisme cultuel déclaré catholique mais rejeté par l’Église de La Réunion). Un homme serait à l’origine des faits. Ce fonctionnaire à la retraite est décrit comme "très autoritaire et directif" à l’égard des quelques 700 à 800 fidèles.
D’après les informations récoltées par les enquêteurs auprès de témoins, le processus du créateur du groupe de prière est de faire naître la peur de maladies ou de catastrophes à venir ou utiliser des événements récents.
Il aurait tenté aussi de "persuader que seule la prière assidue et le respect des règles et consignes permettront une protection."
Certaines présumées victimes se seraient endettées pour satisfaire les volontés du chef de groupe de prière.