Le port du burkini suscite depuis quelque temps de vifs débats. Entre le discours des anti-burkinis et les propos de ceux qui défendent cette tenue, découvrez les arguments des protagonistes.
Les opposants et les défenseurs du port du burkini tentent chacun de faire valoir leurs arguments face à ce sujet controversé.
Dans le camp des anti-burkinis, le chef de l’État François Hollande a utilisé une phrase énigmatique. La "vie en commun", qui est "le grand enjeu" en France, "suppose aussi que chacun se conforme aux règles et qu’il n’y ait ni provocation ni stigmatisation", a-t-il déclaré devant la presse jeudi, propos relayés par Francetv Info. De son côté Manuel Valls qui a déjà soutenu les maires ayant interdit le burkini sur les plages, a désigné cette tenue comme un "signe de prosélytisme religieux qui enferme la femme". "Il faut lutter contre l’islamisme radical, contre ses symboles qui visent à occuper l’espace public. C’est une bataille idéologique", a-t-il affirmé au micro de RMC.
L’ancien président et candidat à la primaire de droite Nicolas Sarkozy a aussi son mot à dire. Invité sur le 20h de TF1 mercredi, il a déclaré que se vêtir de ce maillot de bain islamique est "un acte politique, militant, une provocation". Alors que les arrêtés sur l’interdiction du port du burkini divisent les membres du gouvernement, la ministre de l’Éducation Nationale Najat Vallaud-Belkacem estime que "cela libère la parole raciste".
En réponse à toutes ces idées contre, le Premier ministre canadien Justin Trudeau s’est posé ce jeudi en défenseur du burkini. "Tolérer quelqu’un, c’est d’accepter qu’il ait le droit d’exister, mais à condition qu’il ne vienne pas nous déranger trop, trop, chez nous ", a-t-il regretté sur le récit d’Ouest-France. Il en outre appelé au "respect des droits et des choix des individus", un principe qui "se doit d’avoir la première place dans nos discours et débats publics".
Les créateurs de mode comme Agnès B. a indiqué au Parisien qu’il ne faut "pas banaliser un vêtement qui, quoi qu’on en pense, n’est pas anodin pour l’image de la femme". Enfin, la théologienne Hanna Woodhead veut être optimiste en avançant au Huffington Post qu’"un burkini peut permettre aux femmes qui ne voulaient pas aller à la piscine en même temps que les hommes d’y aller".