Alors que le Conseil d’État va prochainement trancher sur la polémique autour de la légalité des arrêtés anti-burkinis, le président de la République François Hollande n’a pas pris de position nette.
L’avis de François Hollande sur les arrêtés anti-burkini était très attendu. Cependant, le président de la République tente de jouer la carte du pacifisme et demande simplement le "respect des règles". En marge d’une réunion de dirigeants sociaux-démocrates européens à La Celle-Saint-Cloud, près de Paris, François Hollande a rappelé la nécessité de savoir vivre ensemble. "En France aussi, c’est le grand enjeu : la vie en commun, ce qui suppose des règles et le respect des règles, ce qui suppose aussi que chacun se conforme aux règles et qu’il n’y ait ni provocation ni stigmatisation", a lancé le chef d’état français.
Les arrêtés anti-burkini pris dans certaines villes du sud de la France ont fait scandale, depuis fin juillet. Même le gouvernement semble divisé sur la question. Si le Premier ministre Manuel Valls affirme son soutien aux maires ayant pris des dispositions contre ce maillot de bain islamique, la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem n’a pas hésité à qualifier ces mesures de "dérive politique".
Pour l’heure, le Conseil d’État devra décider de la légalité de ces arrêtés municipaux anti-burkini, ce vendredi 26 août, vers 15 h. Un comité de trois juges a examiné la requête déposée par la Ligue des droits de l’homme (LDH) et le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Cette requête demande la suspension en urgence d’un arrêté anti-burkini pris par la commune des Alpes-Maritimes Villeneuve-Loubet, début août. La décision qui sera rendue devra également statuer de la jurisprudence pour les autres arrêtés municipaux du même genre.
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