Rachid Abou Houdeyfa, l’imam de Brest, fait l’objet d’une fatwa lancée par Daesh. Il avait appelé à "participer à la démocratie" française en allant voter.
Rachid Abou Houdeyfa, l’imam de la mosquée Sunna de Brest, a défrayé la chronique avec ses propos intégristes, allant jusqu’à faire réagir le président de la République François Hollande, rappelle le site metronews.fr. Il fait l’objet d’une fatwa, une condamnation à mort émise par Daesh dans sa publication francophone de propagande Dar Al-Islam. Le religieux est accusé par l’organisation terroriste d’apostasie, c’est-à-dire de renoncement à sa religion, pour avoir dit sur son compte Facebook un post dans lequel il avait appelé à "participer à la démocratie" française en allant voter.
Rachid Abou Houdeyfa est suivi par des milliers de personnes sur les réseaux sociaux en France. Ses propos alimentent souvent la polémique. Dans une vidéo, l’imam a notamment dit à un public composé d’enfants que celui qui écoute de la musique risque d’être transformé en porc. Son cas avait même été évoqué par François Hollande dans l’émission Dialogues citoyens en avril dernier. Depuis, le religieux tente de se débarrasser de son image de prêcheur radical.
Daesh, qui publie régulièrement des listes de personnes considérées comme ses ennemis dans ses organes de propagande, avait également appelé il y a quelques mois à "tuer sans hésitation" l’imam de la grande mosquée de Bordeaux, Tareq Oubrou, dans les colonnes de Dar Al-Islam. Cette figure respectée de l’islam de France avait alors assuré ne pas avoir peur.