Pour Amar Lasfar, le président national de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), le burkini ne fait pas partie des dogmes religieux de l’islam, mais il défend la liberté des femmes musulmanes.
Amar Lasfar est le recteur de la mosquée de Lille-Sud, rappelle le site 20minutes.fr. Il est aussi le président national de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). À propos de l’actuelle polémique sur le burkini, il pense qu’il s’agit d’un "mauvais débat". Il regrette particulièrement les propos de Jean-Pierre Cevènement qui demande aux musulmans de se faire discrets et estime que les musulmans servent aujourd’hui de boucs émissaires. "Depuis des années, on essaie de s’attaquer à la radicalisation et au terrorisme, de dire aux musulmans que la France ne les persécute pas, et ce genre de débat et de décision d’interdiction a l’effet inverse", a-t-il dit.
Amar Lasfar estime que ce n’est pas aux autorités religieuses, qu’il représente, de se prononcer sur la tenue des femmes, et notamment le burkini. "Je ne leur conseille rien du tout, ce n’est pas mon rôle", a-t-il dit. Mais "si certaines femmes veulent le porter parce que ça leur permet d’être en accord avec leur corps, avec elles-mêmes, je ne les en empêcherai pas. Mais je le dis, le burkini ne fait pas partie du culte musulman. Ce n’est pas mon choix", a-t-il détaillé.
Une question de liberté
Cependant, pour Amar Lasfar, la question du burkini n’est pas une question de culte, mais une question de liberté. En effet, il ne voit pas la différence entre une tenue de plongée et un burkini. "Veut-on enfermer les femmes à la maison ? ", s’interroge celui qui dit avoir du travail pour rassurer ses fidèles, mais aussi pour les défendre.