Plusieurs milliers de foyers français sont concernés par les rattrapages des factures de gaz ou d’électricité, une mesure une figure dans la loi de transition énergétique.
Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les ménages concernés, observe Europe 1. Dès aujourd’hui, les rattrapages de facturation d’électricité ou de gaz ne pourront plus dépasser quatorze mois. Conséquence : il n’y aura plus de mauvaises surprises qui peuvent se chiffrer à plusieurs milliers d’euros dans les factures.
Le Médiateur de l’énergie, en charge du suivi des rattrapages de factures de gaz et d’électricité, affirme que la facture moyenne atteignait 3 600 euros en 2015. En cas de rattrapage d’un an et demi, voire de deux ans, le rattrapage peut atteindre 4 000 ou 5 000 euros. Le budget des ménages s’en retrouve plombé, surtout pour les plus modestes.
Jean-Gaubert, le Médiateur de l’énergie, raconte avoir traité l’année dernière le dossier d’une famille qui avait reçu une facture annuelle de 4 027,83 euros. Le fournisseur avait sous-estimé la consommation réelle du ménage. Il s’en est rendu compte, et au lieu de s’excuser, il a envoyé une facture de 4 027 euros TTC. "Peut-être que certains ont 4.027 euros sur leur compte, mais ils ne sont pas très nombreux…", affirme-t-il.
Dans le cas où le client refuse de payer sa facture d’électricité ou de gaz ou s’oppose systématiquement à l’accès à son compteur, le rattrapage peut quand même dépasser quatorze mois. Mais la plupart du temps, il s’agit d’erreurs d’estimation du fournisseur de gaz ou d’électricité. Le Médiateur de l’énergie déplore d’ailleurs le recours de plus en plus systématique à des sous-traitants, peu payés, qui multiplient les relevés, sans vraiment faire attention. Les litiges s’en retrouvent également multipliés.