Pressenti depuis quelques semaines pour présider la Fondation pour l’islam, Jean-Pierre Chevènement réaffirme sa motivation et lance un appel à la "discrétion" aux musulmans de France.
Dans un entretien avec le journal Le Parisien, Jean-Pierre Chevènement a maintenu qu’il est prêt à présider la Fondation pour les œuvres de l’islam de France. "Je ne m’y déroberai pas. Sauf si ma nomination devait entraîner des problèmes insolubles qui me forceraient à me retirer.", a-t-il lancé.
Bien avant sa nomination à la tête de cette fondation, l’ancien ministre de l’Intérieur a déjà posé 2 conditions. Les financements étrangers [des lieux de culte] doivent être "prohibés", a-t-il martelé. Par la même occasion, il souhaite également bénéficier de sa « liberté d’expression en tant qu’homme politique au long cours ».
Lors de l’interview, l’homme aujourd’hui âgé de 77 ans a répondu aux critiques qui veulent un musulman à la tête de la fondation. "Le futur président de cette fondation ne sera pas chargé de promouvoir l’islam. Je ne suis pas musulman. Je suis un républicain laïc. Je n’entends nullement m’immiscer dans la sphère du religieux", a-t-il tancé.
Dès sa nomination, il compte enseigner aux imams « la citoyenneté française, le cas échéant la langue française, les principes généraux du droit… ». Mais d’ores et déjà, il lance un appel à la « discrétion » aux musulmans de France, rappelant l"agissement du "recteur de la mosquée de Bordeaux". « Les musulmans, comme tous les citoyens français, doivent pouvoir pratiquer leur culte en toute liberté. Mais il faut aussi qu’ils comprennent que, dans l’espace public où se définit l’intérêt général, tous les citoyens doivent faire l’effort de recourir à la ‘’raison naturelle’’ », a-t-il souligné.
« Si nous aimons la France, il faut faire des Français de confession musulmane des Français qui, comme les autres, ont envie de travailler à l’essor de la France. », a-t-il fait valoir.