La ministre du Travail Myriam El Khmori a validé le licenciement d’un délégué CGT accusé d’avoir agressé Xavier Broseta lors du mouvement social à Air France d’octobre 2015. L’ancien salarié veut saisir le tribunal administratif pour contester la décision.
L’affaire de la "chemise arrachée" à Air France est devenue un véritable feuilleton judiciaire, commente Le Figaro qui consacre un dossier sur le sujet, après que la ministre du Travail Myriam El Khomri a approuvé le licenciement du délégué CGT accusé d’avoir agressé Xavier Broseta, le DRH de la compagnie de l’époque. La ministre n’a pas suivi l’avis de l’inspection du Travail qui s’était prononcée contre.
Dix mois après le jour où eut lieu la fameuse affaire de la "chemise arrachée" à Air France, Myriam El Khomri a émis un communiqué qui soutient qu’à l’issue de l’analyse des faits, et sur la base des éléments portés au dossier, "il ressort que la faute reprochée est d’une gravité suffisante pour justifier le licenciement du salarié protégé". Elle juge la décision "cohérente" avec le licenciement de quatre autres employés cités dans la même affaire.
Mais pour la candidate à la primaire du PS Marie-Noëlle Lienemann, le licenciement du syndicaliste d’Air France est "une grande maladresse et un mauvais signal pour le monde syndical qui a déjà été pas bien traité du tout dans le débat sur la loi travail où on parle à longueur de journée de dialogue social. C’est des décisions à l’emporte-pièce".
Le délégué syndical concerné dans l’affaire de la "chemise arrachée" à Air France dispose de la possibilité de déposer un recours de la décision de la Direction générale du travail devant le tribunal administratif. Il entend d’ailleurs le faire. "Je me donne quelques jours, mais il y a de fortes chances pour que j’attaque la décision de la ministre", prévient-il.
Lire le dossier du Figaro sur l’affaire de la "chemise arrachée" à Air France.