À quelques jours de l’annonce de sa probable candidature à la primaire de la droite et du centre, Nicolas Sarkozy évoque la menace terroriste, la République, l’identité, la laïcité ou encore le Front national. Il assure que "la France est en guerre".
Dans une interview intitulée "Dernières confidences avant la bataille" aux allures de programme à paraître dans la revue Valeurs Actuelles, Nicolas Sarkozy aborde des sujets comme la menace terroriste, l’identité, la République, la laïcité et le Front national. Il aborde avec prolixité l’horizon de la primaire de la droite et du centre où il sera très probablement candidat.
"Je sens la République suffoquer", affirme Nicolas Sarkozy qui détaille qu’en vingt mois, il y a eu 237 Français assassinés. "Ils ont été tués parce que les barbares qui nous attaquent croient que nous sommes faibles", argue-t-il, affirmant que cette situation est "insupportable". L’ancien président de la République dénonce ce qu’il considère être un manque de fermeté de l’exécutif face au terrorisme : "la France vulnérable, ce n’est pas la France". Selon Nicolas Sarkozy, "la France est en guerre", et doit "être impitoyable et changer la peur de côté". Il trouve que le pays s’enlise dans des débats stériles. "L’État de droit, par exemple, n’a rien à voir avec les Tables de la Loi de Moïse, gravées sur le mont Sinaï. Qu’y a-t-il de plus évolutif que le droit ?", s’interroge-t-il.
D’après Nicolas Sarkozy, la France doit mener la guerre contre le terrorisme islamiste "avec détermination". Il s’agit d’une guerre extérieure et d’une guerre intérieure. Pour gagner la guerre extérieure, l’ancien chef de l’Etat pense qu’il faudra se réconcilier avec les Russes, et convaincre les Arabes d’envoyer des troupes au sol, "car une guerre ne se gagne pas seulement à 10 000 mètres d’altitude". Sur le front intérieur, il préconise une réponse politique "qui dépasse l’indispensable riposte pénale et les mesures de sécurité à mettre en place".
Pour Nicolas Sarkozy, la stratégie à mener dans cette guerre est simple : "la République ne reculera plus sur rien". Il veut interdire les expressions communautaires dans les entreprises, le voile à l’université comme dans l’entreprise et les menus de substitution dans les cantines scolaires. Concernant le Front national, Nicolas Sarkozy estime que la marge de maneouvre du parti d’extrême droite est faible depuis les élections régionales. "Les Français ont vu que le FN avait atteint un plafond de verre aux dernières élections. Il nous faut les ramener vers nous en répondant à leurs attentes et en proposant des solutions concrètes", affirme-t-il.