Un homme qui a avalé son dentier a vécu pendant six jours avec la prothèse coincée dans sa gorge. Il se trouve aujourd’hui dans un état grave, le personnel médical n’ayant pas écouté les proches.
Le personnel médical de l’hôpital de Dunkerque n’a pas voulu croire au récit de la famille de ce patient, rapporte Le Parisien. Roland Marissael, âgé de 85 ans, a avalé son dentier et a dû rester six jours avec l’appareil coincé dans sa gorge, malgré l’insistance de ses proches. L’homme se trouve actuellement dans un état grave, tandis qu’une enquête interne a été ouverte.
L’histoire a commencé le 14 août, à Cambrai. L’octogénaire déjeune avec des amis lorsqu’il avale un radis de travers. Il a été emmené aux urgences du centre hospitalier de Cambrai. Selon un médecin, il s’agit d’une fausse route, et le patient est renvoyé chez lui. L’état de santé de Roland Marissael empire le soir même. Il respire mal, ne parle plus, et son dentier a disparu.
Après ce constat, l’octogénaire est pris en charge par le SAMU qui l’oriente à l’hôpital de Dunkerque. Dès son arrivée, la famille de Roland Marissael signale au personnel hospitalier que le vieil homme a dû avaler son dentier. L’information a été répétée quotidiennement aux médecins. "Mais on ne nous a pas pris au sérieux", affirment les proches du patient qui ont insisté à plusieurs reprises pour qu’une radio de la gorge soit effectuée. En vain.
Vendredi soir, alors que Roland Marissael ne peut plus ni boire ni manger, le médecin présent ce jour-là prend la décision d’effectuer une radio de la gorge. Les clichés montrent que le dentier est effectivement resté coincé dans les cordes vocales. Le patient est opéré d’urgence, mais son état s’aggrave.
Lundi dernier, Roland Marissael a été intubé, perfusé, ventilé, car ses poumons ne fonctionnent plus. L’octogénaire a été placé en réanimation.
"On nous a dit que c’était la fin", précise la famille qui se demande encore comment un homme en bonne santé, très actif pour son âge "peut finir comme ça à l’hôpital". Une enquête interne est en cours auprès des différents services du centre hospitalier de Dunkerque afin de savoir ce qui s’est réellement passé.