Sur fond de préjudice moral, la France a octroyé 6 000 euros d’indemnisation à Farouk Ben Abbes, un islamiste assigné à résidence et ayant passé près de 3 mois en prison en 2011, avant de bénéficier d’un non-lieu.
Proche de Fabien Clain, celui qui a revendiqué les attaques du 13 novembre, l’islamiste Farouk Ben Abbes a été indemnisé par l’État français. La facture s’élève à 6 000 euros, rapporte Le Parisien dans ses colonnes de ce jeudi. Pourquoi cette décision a-t-elle été prise ? L’homme de 31 ans, de nationalité belge et tunisienne a fait l’objet d’une détention provisoire de trois mois entre 2010 et 2011 dans le cadre d’une affaire de projet d’attentat contre le Bataclan. Le trentenaire est aujourd’hui assigné à résidence à Toulouse, mais il a finalement bénéficié d’un non-lieu. L’homme pouvait alors prétendre à une indemnisation, comme il est prévu par la loi française.
Au départ, l’indemnisation a été estimée à 20 000 euros pour "préjudices moral et matériel". Après un recours du ministère de la Justice, cette somme a été revue à la baisse pour finalement atteindre 6 000 euros pour le seul "préjudice moral". Ce montant sera encore additionné aux 2 600 euros de pénalités, à cause du retard de paiement de l’Etat, a souligné une source proche du dossier interrogée par le quotidien.
Farouk Ben Abbes n’est pas étranger des autorités. En plus d’être proche de Fabien Clain, l’islamiste est aussi suspecté d’avoir fréquenté une filiale d’al-Qaïda entre Gaza et l’Égypte. Son nom est également cité dans l’enquête sur l’attentat du 22 février 2009 au Caire au cours duquel la jeune française, Cécile Vannier a été tuée. Une affaire pour laquelle il avoue ne pas être impliqué.