Un jeune homme de 19 ans originaire de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) a été mis en examen pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste criminelle". Il était "prêt à passer à l’acte".
Connu pour des faits de dégradation, ce jeune homme âgé de 19 ans et converti à l’islam a été interpellé fin juillet à Puteaux (Hauts-de-Seine), rapporte Le Parisien ce jeudi 4 août. Ce jeune affichait sur les réseaux sociaux sa détermination à mener une attaque. Mardi, il a été mis en examen pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste criminelle", puis placé en détention provisoire.
L’interpellation de ce jeune présumé terroriste, identifié sous le nom Armand R., a été possible grâce au travail acharné des services de renseignement contre la menace terroriste. Pourtant son profil était passé inaperçu des services de renseignement bien qu’il était connu pour des faits de dégradation. C’est le 25 juillet que les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont recueilli un renseignement. Armand R. aurait évoqué des menaces et sa volonté de commettre un attentat sur le sol français. En outre, il a été repéré sur les réseaux sociaux en affichant sa détermination à "passer à l’action", rapporte Le Parisien.
Placé sous surveillance, les enquêteurs n’ont plus eu de doute sur les projets du jeune homme. Il affichait clairement sa sympathie pour la "cause djihadiste", indique la source du quotidien. Autre preuve inquiétante : sur Facebook Armand R. figure parmi les "amis" de Larossi Abballa, auteur de l’assassinat d’un couple de policiers à Magnanville en juin dernier. Les investigations ont en outre permis d’établir que le jeune homme est en relation avec un Français djihadiste parti en Syrie pour combattre. Autant de faits qui ont permis son interpellation le 28 juillet. S’en suit la perquisiton du logement où il résidait. Deux ordinateurs portables et un téléphone ont été saisis. En revanche, aucune arme ni dispositif explosif n’ont été découverts.
Lors de sa garde à vue Armand R. n’a fait aucune objection concernant son intérêt pour les causes djihadistes. Il a indiqué s’être "converti à l’islam", avant de préciser la "nature" de sa relation avec le djihadiste Français parti en Syrie. "Il a parlé de cet homme comme d’un modèle", a confié une source proche du dossier. "Il a aussi reconnu avoir indiqué être prêt à passer à l’acte sur les réseaux sociaux, tout en modérant son propos. Il a précisé qu’il ne souhaitait pas vraiment le faire", poursuit cette source. Le matériel informatique a été en outre exploité. Selon les enquêteurs, Armand R. a conservé une vaste documentation liée au djihad. Il a également recherché sur Internet des informations sur les attentats les plus récents commis en France. "Les investigations ont révélé une motivation manifeste de sa part de passer à l’acte. En revanche, pour l’heure, aucun élément sur une éventuelle cible n’a été retrouvé", conclue la source.