Le chef de l’État François Hollande a fait taire les mauvaises langues face au débat controversé sur le financement de l’islam en France. Ce serait contraire à la loi de 1905, estime le président.
Depuis plusieurs jours, le Premier ministre Manuel Valls s’est montré favorable à un financement public de l’islam de France. Mardi soir, le chef de l’Etat François Hollande a décidé de mettre fin au débat. À l’occasion d’une rencontre avec la presse présidentielle à Paris, mardi 2 août, le président de la République a démenti son Premier ministre. Le jour même, ce dernier avait indiqué dans Libération, qu’il ne fallait pas s’"interdire une forme de financement public" à propos des mosquées. Cette situation est impossible, a lâché le locataire de l’Élysée qui évoque une véritable atteinte à la loi de 1905.
François Hollande a pris les choses par ses propres initiatives en défendant une réactivation de la Fondation pour l’islam de France, dont la mission première est le financement des mosquées. "Cette Fondation permet de mobiliser des fonds privés", a souligné le président sur le récit de Metro News. En réalité, l’idée est visiblement similaire à celle avancée par Manuel Valls dimanche au JDD qui est une transparence totale des finances de l’islam, mais sans aucun apport de fonds publics.
La Fondation a été créée en 2005 sans jamais fonctionner réellement. "Il faut la conforter", a lancé François Hollande. Dans cette perspective, les rumeurs circulent sur le fait que Jean-Pierre Chevènement reprendra la direction. Pour le moment, le chef de l’Etat l’a assuré : "Ce qui n’est pas possible, sauf à changer la loi de 1905, c’est que l’Etat puisse subventionner un culte."