Les régionales qui se tiendront les 06 et 13 décembre 2015 seront les dernières dates de scrutin avant que n’arrive la présidentielle en 2017. La gauche qui est actuellement au pouvoir semble connaître des difficultés face à ces élections
Du côté du parti socialiste
Il est loin l’âge d’or du parti socialiste qui avait réussi en 2010 à s’imposer en remportant 21 régions sur 22. Après une série de cuisantes défaites notamment aux municipales, aux européennes, aux sénatoriales et aux départementales, la série noire pourrait continuer pour ces régionales 2015. La gauche tentera pourtant de se rattraper lors de ces dernières élections avant la présidentielle 2017. Cependant, rien n’est donné surtout après les nombreuses difficultés (afflux de migrants, attentats, poussée du Front National, etc.) rencontrées par le gouvernement.
Les dates du 06 et du 13 décembre représenteront donc la dernière ligne droite pour que le PS prouve aux autres partis son influence idéologique en France. A rappeler que c’est la première élection avec le nouveau découpage territorial adopté début 2014. Il n’y a plus 22 régions mais 13 en Métropole.
Les tendances du FN et des Républicains
Dans le camp opposé, la droite travaille de pied ferme pour reconquérir le maximum d’exécutifs régionaux. Avec sa poussée idéologique, le FN semble actuellement capable de remporter la majorité des voix dans deux régions. Ces dernières sont le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Sur les autres régions cependant, les statistiques favorables au parti d’extrême droite sont encore floues. Du côté du parti "Les Républicains", le leader Nicolas Sarkozy fait de ces régionales 2015 une priorité pour la rentrée politique. Il se réjouit d’ailleurs de la cohésion qui règne actuellement le mouvement de droite.
Ce qui va influencer le choix des électeurs
"C’est une élection fondamentale, parce que chacun des trois grands partis a beaucoup à perdre et à gagner", estime Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. La France pourra donc s’attendre à une campagne massive. Les enjeux écologiques seront également au cœur de ces derniers scrutins. En effet, le vote aura lieu en plein COP21, la conférence mondiale sur le climat qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre à Paris. En clair, les candidats désireux de gagner ces régionales 2015 devront axer leurs projets sur les promesses de renouveau écologique. Ils devront également trouver des solutions sur les problèmes de l’emploi, des retraites mais aussi du pouvoir d’achat. "Les élections intermédiaires sont souvent utilisées par une partie de l’électorat pour exprimer son mécontentement. L’absence de résultats du gouvernement sur le chômage, le ras-le-bol fiscal, les sujets économiques et sociaux, vont sans doute être instrumentalisés pour sanctionner sa politique", rappelle Frédéric Dabi. Les électeurs pourraient également tenir en compte les éléments extérieurs comme la crise grecque ou l’arrivée des migrants.
La concurrence un peu plus forte pour ces régionales 2015
Comme le nombre des régions a diminué, la concurrence se fera plus sévère entre les partis pour ces régionales 2015. Le nombre de conseillers régionaux à élire ne change pas, soit donc 1.757 et 153 conseillers territoriaux. Le nombre de présidents d’exécutifs régionaux suivra pourtant le nombre actuel des régions. Les partis espèrent tout de même que la réforme territoriale mise en place par le gouvernement ne va pas inciter les électeurs à bouder les urnes. Depuis 2007, il est observé une baisse significative des votes lors des scrutins intermédiaires. En 2010, l’abstention avait atteint 53,6% au premier tour des régionales. Le gouvernement socialiste attend tout de même plus d’efforts pour cette année. Reste à savoir si les Français sont réellement motivés à voter.