Air France serait en mauvaise posture à cause de sa faible compétitivité. Une situation qui inquiète l’Excutif. Des mesures drastiques s’imposent pour la redresser.
Alors que les cadres directionnels d’Air France et les syndicats de pilotes n’ont pas trouvé un consensus hier, le secrétaire d’État chargé des Transports a déclaré qu’il est inquiet des années à venir de la compagnie aérienne. L’enjeu de la négociation était l’engagement du plan "Perform 2020" dont l’objectif est de renouer avec la croissance d’ici à 2017.
"Je suis inquiet dans la mesure où le gouvernement partage le diagnostic de la direction de l’entreprise mais aussi de beaucoup de salariés. C’est une entreprise qui est aujourd’hui fragile. On le voit bien dans ses résultats, parce qu’elle est soumise à une concurrence qui est très forte et qu’il lui faut manifestement aujourd’hui, si elle veut retrouver de la croissance, se mettre dans une situation de concurrence", a affirmé le secrétaire d’Etat au Transport Alain Vidalies sur RTL. "Il ne s’agit pas de s’aligner sur le moins-disant mais au moins de retrouver des conditions de concurrence qui soient plus performantes", a-t-il rajouté.
En l’absence d’une convention avec les pilotes pour augmenter leur productivité, Air France sera obligée de réduire ses coûts et ses effectifs.
D’après Le Figaro, un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) à l’endroit des pilotes d’Air France pourrait être annoncé en début de semaine lors du comité central d’entreprise (CCE). "Il y a deux façons de parvenir à ce résultat (améliorer les performances, ndlr) : soit on partage les efforts sur l’ensemble des salariés - c’est la négociation qui a échoué à ce stade -, soit une réduction de l’activité pour que les vols les moins rentables soient abandonnés. Là, malheureusement, cela se traduirait par des licenciements", a ajouté le secrétaire d’Etat.