Le groupement des syndicats de Madagascar intensifie la pression sur l’Etat pour qu’il respecte les droits des travailleurs et favorise le dialogue. En attendant et malgré le dénouement petit à petit de la grève des employés d’Air Madagascar qui a particulièrement suscité leur solidarité, ces syndicalistes entendent poursuivre leurs mouvements.
Bien qu’une partie des revendications des employés de la compagnie aérienne malgache a fait l’objet d’un accord, la démission des dirigeants d’Air Madagascar et le groupement des syndicats qui se sont montrés solidaires à leurs mouvements ne comptent pas lâcher du lest. En attendant le verdict du tribunal sur le procès des leaders de grève des employés de la compagnie accusés de sabotage à l’économie nationale, les syndicats annoncent la poursuite de leurs mouvements.
Thierry Rakotonarivo, ancien secrétaire général du ministère de l’Intérieur, qui représente le syndicat des administrateurs civils dans ce mouvement, précise que "L’objectif (du mouvement, ndlr) consiste à faire respecter les droits des travailleurs mais pas de faire la grève". Et ce, avant de poursuivre que "la grève n’est que l’étape ultime quand toutes les autres recours sont épuisées. Le dialogue doit être la principale arme de négociation", souligne-t-il.
Lors d’une assemblée générale tenue mercredi à Antananarivo, ces syndicalistes ont évoqué le régime actuel peu enclin au dialogue. Raison pour laquelle, les syndicats annoncent qu’ils vont porter plainte contre les responsables d’Air Madagascar qui ont refusé de payer les allocations sociales des employés et les impôts sur les revenus salariaux tout en les prélevant sur la fiche de paie des employés., La première rencontre entre les nouveaux dirigeants du conseil d’administration et les employés devrait avoir lieu jeudi.