L’Etat islamique fait peur au royaume wahhabite, l’Arabie saoudite étant le berceau de l’islam.
20 Minutes rapporte que la menace que fait planer de l’Etat Islamique et l’attentat perpétré en début d’année sur un poste frontière ont conduit le gouvernement saoudien à accélérer la construction d’une grande muraille tout au long des 950 kilomètres de frontière avec l’Irak, où Daesh a désormais sous son contrôle une large partie du pays. Même si le territoire de ce dernier se trouve principalement dans le nord de l’Irak, Riyad opte pour la prévention.
Trois ans après le lancement de l’érection d’un premier mur, d’une longueur de 1.800 kilomètres le long de la frontière avec le Yémen, foyer d’Al-Qaida dans la péninsule arabique, l’Arabie Saoudite s’était lancée dans la construction d’un second mur en 2006, à l’époque de la guerre civile irakienne.
Ces deux chantiers ont été activement relancés dernièrement, où l’accent est tout particulièrement porté sur la construction de la muraille nord pour se prémunir de l’Etat Islamique, alors qu’un attentat commis le 5 janvier avait coûté la vie à trois soldats frontaliers, dont le général Oudah al-Belawi, commandant des opérations de la zone.
Le dispositif est composé de cinq épaisseurs. La muraille sera jalonnée de tours de surveillance et dotées de fossés, de caméras infrarouge et d’une cinquantaine de radars capables de détecter des mouvements de piétons à 18 kilomètres à la ronde et des mouvements de camions et d’hélicoptères sur une distance de 36 kilomètres.
L’EI a des ambitions sur le territoire saoudien pour l’érection de son califat, le pays abritant les deux mosquées saintes de La Mecque et de Médine.