Le Conseil d’Etat a validé les assignations à résidence de sept écologistes. Ces derniers ont bravé l’interdiction de manifester durant la COP21.
Dans le cadre de l’état d’urgence instauré suite aux attentats de Paris, le Conseil d’Etat s’est penché vendredi 11 décembre sur la légalité de l’assignation à résidence de sept militants écologistes ayant bravé l’interdiction de manifester durant la COP21. La plus haute juridiction française a validé avec quelques réserves cette mesure. Le Conseil constitutionnel devra toutefois examiner le régime des assignations à résidence. Le Conseil d’Etat a aussi demandé aux tribunaux administratifs d’exercer un contrôle plus étroit, via les procédures de référé, c’est-à-dire d’urgence.
Ces sept militants écologistes appartiennent à la mouvance contestataire, et sont connus pour certains, pour avoir participé à des actes de violence en marge de manifestations passées. Tous sont assignés à résidence depuis le 24 ou le 25 novembre jusqu’au 12 décembre en raison de "la gravité de la menace qu’[ils] représente[nt] pour l’ordre public", du fait qu’ils envisageaient de participer à des manifestations interdites pendant la conférence de Paris sur le climat.
Ces militants ont immédiatement saisi les tribunaux administratifs, comme la loi les y autorise, pour contester ces mesures privatives de liberté. "On a certes des militants, potentiellement des activistes, mais ce ne sont pas des terroristes", et "ils n’ont en aucune façon présenté un quelconque danger", a protesté Patrice Spinosi, avocat de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) qui soutient la démarche des sept militants, en réaction à la décision.
A noter que le débat sur les exigences sécuritaires et les libertés publiques agite la France, depuis l’instauration de l’état d’urgence après les attentats du 13 novembre à Paris.