A partir de 2014, la surveillance de la qualité de l’air sera effective à Mayotte, qui aura droit à ce dispositif au même titre que les 26 autres régions françaises.
Alors que l’île au Lagon étouffe dans la fumée des feux de décharge, cette nouvelle constitue un véritable bol d’air frais pour les habitants. A l’instar des 26 régions de France, Mayotte bénéficiera en effet des services du Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA) à partir de 2014.
« Dans la vingt-septième (région française, ndlr), Mayotte, une action sera menée l’an prochain », a annoncé Frédéric Bouvier, directeur du laboratoire dans les colonnes de Malango Actualité.
Mayotte aura droit à ce dispositif alors que « le sujet est d’actualité » sur l’archipel, se réjouit le journal mahorais, qui dénonce dans ses colonnes « la présence de fumées présumées toxiques émanant des décharges de Chirongui et Dzoumogné ».
La pollution de l’air, un sujet qui alimente le quotidien de la presse locale, représente un réel danger pour la santé publique. Un médecin officiant à Chirongui a récemment alerté les autorités suite au nombre grandissant de malades souffrant de troubles respiratoires dus aux fumées.
Des cas d’incendies dans les décharges ou la pratique d’incinérations en plein air ont été régulièrement dénoncés, mais aucune analyse n’a été réalisée jusqu’à ce jour, déplore Malango Actualité, regrettant que ces fumées prétendument toxiques continuent de faire rage au grand dam des habitants.
Alors que depuis 2006, toutes les agglomérations de plus de 100 000 habitants doivent faire l’objet d’une surveillance. A Mayotte, aucune précision n’a été apportée quant au nombre de stations de mesure fixes, permettant d’établir la qualité de l’air que respire la population locale. « Nous tentons de passer d’une logique de constat – fondée sur la connaissance de la qualité de l’air – à un appui visant à aider les pouvoirs publics à dimensionner et à réaliser leurs plans d’action » a expliqué Frédéric Bouvier.
Alors que Mayotte attend avec impatience les premiers résultats de ces études, le responsable du laboratoire LCSQA a par ailleurs salué le fruit des efforts entrepris sur l’échelle nationale : « La qualité de l’air en France est en amélioration. Certains polluants, comme le plomb, ont disparu de l’atmosphère depuis qu’on n’en trouve plus dans les carburants. C’est également le cas du monoxyde de carbone, qui ne se rencontre plus que dans l’air intérieur, et du dioxyde de soufre ».